Equipe: Bryan Singer, James McAvoy, Jennifer Lawrence, Michael Fassbender, Oscar Isaac, Simon Kinberg
Genre: Film de science-fiction
Date de sortie: 18/05/2016
Cotation:
Si vous avez manqué le début:
3600 avant JC, dans la vallée du Nil. Alors que Sabah Nur, le souverain de l’époque, organise une cérémonie pour se faire transférer dans un nouveau corps et gagner de nouveaux pouvoirs, des dissidents à son régime l’enferment dans un tombeau de pierres en faisant s’écrouler la pyramide dans laquelle se passe la cérémonie...
Notre critique:
16 ans depuis le premier, 6 films au compteur, la franchise X-Men semble se porter mieux que jamais au milieu de l’univers Marvel au cinéma. Malheureusement, ce X-MEN: APOCALYPSE montre aussi les limites du besoin d’en faire toujours plus.
Après les manipulations temporelles complexes de X-MEN: DAYS OF THE FUTURE PAST, ce nouveau volet fait office de reboot dans une séquelle (si, si, c’est possible) permettant de redémarrer la formation des X-Men sur base des ‘nouveaux’ X-Men et de X-Factor, une sorte de mélange heureux (ou pas) entre des époques du comics.
Et c’est là un des premiers problèmes de ce film, c’est de vouloir trop en faire, d’en rajouter toujours plus, peut-être pour satisfaire les fans, ou peut-être pour pouvoir ajouter des personnages et des effets spéciaux liés aux mutants. Du coup certains personnages prennent une dimension imprévue (pourquoi Jean Grey se transforme-t-elle soudain en Phénix?) ou sont utilisés pour faire avancer le script à un moment donné (Havok, par exemple).
Mais la multiplication des personnages a aussi un effet néfaste sur le script qui finit par multiplier les trous tout au long du récit (et particulièrement sur un film de près de 2h30) pour faire coexister tout ce beau monde. A trop en faire, on finit juste par obtenir un film qui en dit beaucoup moins.
Enfin, un second problème se pose face à des spectateurs non férus de cet univers: comment se retrouver au milieu des multiples interactions (souvent suggérées) entre les personnages? Tout sent donc le fictif et le résultat s’en fait rapidement sentir: l’ensemble devient invraisemblable car la fameuse ‘suspension volontaire de l’incrédulité’ du spectateur est brisée.
X-MEN: APOCALYPSE trouvera bien sûr son public de fans de comics qui combleront automatiquement les trous (ou râleront devant les incohérences temporelles avec les comics) et qui attendront sagement l’après-générique pour voir ce que nous promet l’univers des mutants dans les prochaines années, en espérant qu’une réflexion plus posée soit faite sur l’univers dans son ensemble!