Titre français : Black book
Equipe:
Durée : 145’
Genre: Drame de guerre
Date de sortie: 28/11/2006
Cotation:
Si vous avez manqué le début:
Notre critique:
Après un long passage au pays de l’oncle Bush (pardon, Sam), Paul Verhoeven renoue enfin avec sa Hollande natale et des sujets peut-être un peu plus profonds que du SHOWGIRLS ou BASIC INSTINCT. Fini la science-fiction aussi, avec ce tournant radical vers l’Histoire voire carrément la fresque historique, puisqu’il s’attaque à un épisode de la fin de la guerre 40-45 dans son pays d’origine.
Mais avec Verhoeven aux commandes on pouvait s’attendre à quelque chose d’un peu différent qu’une simple histoire de Mata Hari de plus… Et effectivement, des distorsions subtiles du schéma de base de ce type de film apparaissent de-ci de-là: la crudité du propos, des scènes de sexes un peu plus appuyées, une certaine froideur dans les sentiments exprimés et ressentis par les protagonistes. Tout cela rappelant sans conteste les origines hollandaises du cinéaste et de ce film.
Reposant principalement sur la notion de vengeance, le récit utilise bien le personnage effronté et naïf de la jeune Rachel, interprétée avec charme et force par Carice van Houten. Il joue aussi sur de multiples coups de théâtre (et parfois un peu trop sur les coïncidences) pour relancer l’intérêt tout au long du film. Les découpages sont très rapides, efficaces et rappellent le talent de Verhoeven dans la mise en scène de films d’action.
Globalement, ZWARTBOEK est donc un film fort, glissant parfois trop vite sur des moments clés, mais qui, dans son final, dénonce fortement l’attitude des vainqueurs face aux collaborateurs présumés ou réels et qui a le mérite de ne pas tomber dans un manichéisme simpliste à tous moments…