Zwartboek
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Zwartboek

par Eric Van Cutsem
Publié: Dernière mise à jour le

Titre français : Black book

Equipe:
Durée : 145’
Genre: Drame de guerre
Date de sortie: 28/11/2006

Cotation:

0 sur 6 étoiles

Si vous avez manqué le début:

La Haye, sous l’occupation allemande. Lorsque sa cachette est détruite par une bombe, la belle chanteuse Rachel Steinn tente, avec un groupe de Juifs, de gagner la Hollande Méridionale, déjà libérée. Mais une patrouille allemande les intercepte dans le delta du Biesboch. Tous les réfugiés sont abattus; seule Rachel échappe au massacre. Elle rejoint alors la Résistance et, sous le nom d’Ellis de Vries, parvient à infiltrer le Service de Renseignements allemand et à se lier avec l’officier Müntze. Séduit, celui-ci lui offre un emploi...

 

Notre critique:

 

Après un long passage au pays de l’oncle Bush (pardon, Sam), Paul Verhoeven renoue enfin avec sa Hollande natale et des sujets peut-être un peu plus profonds que du SHOWGIRLS ou BASIC INSTINCT. Fini la science-fiction aussi, avec ce tournant radical vers l’Histoire voire carrément la fresque historique, puisqu’il s’attaque à un épisode de la fin de la guerre 40-45 dans son pays d’origine.

 

 

Mais avec Verhoeven aux commandes on pouvait s’attendre à quelque chose d’un peu différent qu’une simple histoire de Mata Hari de plus… Et effectivement, des distorsions subtiles du schéma de base de ce type de film apparaissent de-ci de-là: la crudité du propos, des scènes de sexes un peu plus appuyées, une certaine froideur dans les sentiments exprimés et ressentis par les protagonistes. Tout cela rappelant sans conteste les origines hollandaises du cinéaste et de ce film.

 

 

Reposant principalement sur la notion de vengeance, le récit utilise bien le personnage effronté et naïf de la jeune Rachel, interprétée avec charme et force par Carice van Houten. Il joue aussi sur de multiples coups de théâtre (et parfois un peu trop sur les coïncidences) pour relancer l’intérêt tout au long du film. Les découpages sont très rapides, efficaces et rappellent le talent de Verhoeven dans la mise en scène de films d’action.

 

 

Globalement, ZWARTBOEK est donc un film fort, glissant parfois trop vite sur des moments clés, mais qui, dans son final, dénonce fortement l’attitude des vainqueurs face aux collaborateurs présumés ou réels et qui a le mérite de ne pas tomber dans un manichéisme simpliste à tous moments…