The Magdalene Sisters
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The Magdalene Sisters

par Eric Van Cutsem
Publié: Dernière mise à jour le

Equipe:
Durée : 119’
Genre: Drame
Date de sortie: 04/02/2003

Cotation:

0 sur 6 étoiles

Si vous avez manqué le début:

Rose, Margaret et Bernadette sont des pécheresses aux yeux de leur communauté et de la religion. Et pourtant, elles n'ont commis qu'un seul crime: celui d'être des femmes et d'avoir subi la bêtise des hommes. Envoyées dans un des asiles des soeurs Magdalene pour leur rédemption, commence alors pour elles une longue série d'humiliations et de souffrances...

 

Notre critique:

P>Avec une entrée en matière terrible (un viol durant un mariage) et parfaitement maîtrisée (tous les sentiments passant merveilleusement par les regards: effroi, dégoût, pitié, colère), THE MAGDALENE SISTERS est un remarquable plaidoyer pour la liberté d’expression, pour l’égalité des sexes et contre une religion catholique extrémiste.
À l’instar de la communauté irlandaise dans les années 60, tout l’univers du film est centré autour de l’idée du pêché. C’est la punition du pêché et son rachat par une vie de labeur au service de Dieu qui priment sur tout le reste. Mais on se rend très vite compte que les soeurs de Magdalene ne sont que le bras d’une communauté puritaine dont l’esprit étroit et la peur de Dieu en sont les instruments. En fait, le couvent-asile n’abrite pratiquement que des victimes.

De scènes d’humiliation en scènes d’avilissement (les filles nues devant les machines à laver), le film n’est pas sans rappeler l’univers militaire de FULL METAL JACKET. Et ce n’est sans doute pas un hasard, vu le climat carcéral qui règne au couvent et la personnalité du caporal chef, soeur Bridget. La grande force de THE MAGDALENE SISTERS est de nous faire prendre conscience qu’en définitive, il n’y a pas que certains pays arabes ou que la religion musulmane qui réduisent la femme à sa plus simple expression de nos jours… surtout lorsque l’on apprend que le dernier couvent de ce type a fermé ses portes seulement en 1996!

La sobriété de la mise en scène de l’excellent acteur-réalisateur Peter Mullan (THE CLAIM, MY NAME IS JOE) laisse la place au jeu des comédiens et des comédiennes qui, avec un talent étonnant, servent ce portrait sans concession des déviations engendrées par une religion et un comportement extrémistes. A voir sans hésiter…