Titre français : Assaut Sur Le Central 13
Equipe:
Durée : 110’
Genre: Film policier
Date de sortie: 01/03/2005
Cotation:
Si vous avez manqué le début:
Trois officiers de police tendent un piège à un trafiquant de drogue afin de le prendre en flagrant délit. Mais cela tourne mal et deux des policiers sont tués, seul Jake Roenick s'en tire.
A Détroit, huit mois plus tard, la veille du Nouvel An, Jake se rend au commissariat 13 pour y prendre son poste pour la dernière fois avant le déménagement vers un nouveau commissariat.
Pendant ce temps, Marion Bishop, un truand tueur de flic est arrêté...
Notre critique:
Film de la moitié des années 70 (1976 pour être exact), ASSAULT ON PRECINCT 13 de John Carpenter était lhommage du réalisateur, grand amateur de western, à RIO BRAVO… Les temps ayant changé, le western ayant (presque) disparu, 30 années étant presque écoulées sous les ponts, lindustrie du cinéma américain sest dite quil était peut-être temps de tourner une nouvelle mouture de ce cultissime film.
A linstar du remake de DAWN OF THE DEAD, la vision de ce ASSAULT version 2005 se révèle plutôt sympathique sacrifiant peu de choses sur lautel de la modernité. Mis en scène par le français Jean-François Richet (qui ne nous avait pas tout à fait convaincu avec son MA 6-T VA CRACK-ER ou son ETAT DES LIEUX), on ne sétonnera pas de voir à la place du gang de rues qui attaquait le commissariat dans loriginal une équipe de flics véreux jusquà la moelle qui prennent dassaut le central 13. Autres temps, autres moeurs,,,
En changeant le lieu (Detroit et plus L.A.), le scénariste James DeMonaco -pas Stéphanie- (THE NEGOCIATOR) a pu aussi jouer sur une ambiance neigeuse, ajoutant ainsi à ce sentiment de fin du monde qui caractérisait déjà bien le film de Carpenter. Fin de lannée, fermeture prochaine du commissariat, un flic proche de la retraite, le héros en bout de parcours, un Raspoutine noir dans un monde pourri, autant de points qui contribuent à cette ambiance déliquescente qui imbibe latmosphère tout au long de lheure cinquante du film.
Le concept de lieu clos assiégé de toute part fonctionne ici à fond puisque tant à lintérieur quà lextérieur se trouvent les éléments de la perte des protagonistes. Et à 8 contre 33, avec des bons qui sont des vilains et des gentils qui sont obligés de pactiser avec les méchants, avec des acteurs tous solides (Ethan Hawke, Laurence Fishburne, Brian Dennehy) qui savent construire ce type de personnages à partir de pas grand chose, le fan moyen du film daction mâtiné de thriller ne peut quêtre à son affaire! Et même si de nombreux bavardages émaillent le film, laction nest jamais loin pour le ramener sur les rails propre au genre…