Accueil Potins Cannes 2019 J+7: nouvelles du Palais

Cannes 2019 J+7: nouvelles du Palais

par Eric Van Cutsem

Mardi 21 mai. Journée de toutes les tentatives. Lever très cool puisque la première vision est à 10h45. Mais journée difficile puisque c’est aujourd’hui que le Tarantino, ONCE UPON A TIME IN AMERICA est présenté en avant-première mondiale à la presse et au public cannois. Donc prévision du 21 mai: foire d’empoigne et files interminables.

C’est TOMMASO qui passe en Séance Spéciale à la salle du Soixantième. Il est 10h12 et il y a très peu de monde devant l’entrée. Il faut dire qu’Abel Ferrara, excellent cinéaste au demeurant (il a fait dans les années 90 BAD LIEUTENANT ou encore KING OF NEW YORK) a perdu un peu de sa superbe avec un film comme PASOLINI ou quelques autres documentaires.

TOMMASO narre le quotidien de Thomas, un cinéaste américain, qui vit à Rome en Italie avec sa jeune épouse moldave et leur petite fille Dee-Dee. C’est interprété dans le rôle titre par Willem Dafoe (que l’on voit décidément partout ces derniers temps). Abel Ferrara est entre le documentaire, la fiction, le fantasme, toute sa mise en scène étant très maîtrisée. La salle pas très remplie se vide un peu au fil du film et c’est plutôt dommage car je trouve personnellement que le film a de très belles qualités. Il traduit notamment à merveille la lente déliquescence de ce couple improbable (elle est beaucoup plus jeune que lui) qui ne peut vivre pleinement sa vie de couple du fait d’une petite fille de 3 ans à l’affection exigeante.

Il est presque 13h lorsque je sors de la salle. Le Tarantino est à 16h30 au théâtre Debussy, je me donne donc jusqu’à 14h pour écrire un peu en terrasse de la presse. Malheureusement celle-ci est réservée complètement et je dois me rabattre à l’intérieur!

13h20, un collègue de la colloc m’envoie un texto rapide pour me dire qu’il y a déjà 10 personnes dans la file des badges jaunes pour le Quentin! Près de 3h10 à l’avance, ça commence fort!

Je le rejoins dans la file un peu plus tard vers 13h50 et déjà celle-ci s’est encore allongée. Cela sent la longue attente pour rien. Au fur et à mesure la file s’enfle et l’on commence tous à s’organiser pour être ravitaillés en boissons, nourriture, chargeurs de batterie, etc. Certains passent le temps en jouant par terre: bravo pour l’organisation des jeunes filles ci-dessous.

une switch et 2 joueuses…

Le temps passe, le stress augmente et l’on se croirait dans la file pour un nouvel iPhone il y a quelques années de cela. A part qu’ici on est plutôt sur des files rassemblant environ 2000 personnes qu’une centaine…

Plus ou moins une demi-heure avant, c’est l’ouverture des barrières pour les badges roses pointés et les blancs.

Vu l’ampleur, il est de plus en plus certain que ni les badges jaunes ni les badges bleus ne rentreront dans la salle qui dispose d’un peu moins de 1100 places. 16h20, c’est confirmé, on ne rentre pas. Mon colloc se précipite vers la salle Bazin pour tenter sa chance à 18h15. Pour ma part, je renonce, vais écrire et réessayerai demain à la séance de 12h au GTL (2200 places, cela devrait être possible).

Ecriture donc au calme à l’appartement après avoir pris « rapidos » un sandwich camembert chez Eric, un des kiosques de la Croisette (mon homonyme m’avait d’ailleurs souhaité une bonne fête le 18 mai).

Puis départ vers 21h pour le très attendu PARASITE du coréen Bong Joon-Ho en compétition officielle. Sorte de une AFFAIRE DE FAMILLE version humour noir déjantée, le film raconte par le menu comment une famille vivant d’expédients dans un sous-sol va parvenir à parasiter une somptueuse villa des beaux quartiers de Séoul. C’est enlevé, très drôle et parfois bien gore, tout en collant à la réalité. Parfois l’humour déborde le réalisme mais globalement c’est une belle réussite!

PARASITE de Bong Joon-Ho

Sortie de Debussy et direction dodo. Demain, le soleil se lèvera à peine sur Cannes alors que le maire offrira son déjeuner aïoli à la presse et au jury international.

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