Nous avons rencontré Gilles Lellouche à Cannes dans la cadre de la projection exceptionnelle de son tout premier film en tant que réalisateur LE GRAND BAIN. Alors que vous pouvez lire la critique du film sur le site, nous avons sélectionné les meilleurs moments de notre entretien.
Une histoire de camaraderie
En plongeant des quadragénaires dépressifs dans une piscine pour s’adonner à la natation synchronisée, Gilles Lellouche souhaitait avant tout mettre en évidence la camaraderie que l’on peut retrouver dans les sports d’équipe.
“J’ai toujours été impressionné par les équipes de football provinciales qui voyagent chaque week-end pour disputer leurs rencontres. Je ne pense pas qu’il s’agisse uniquement de compétition. Je suis convaincu qu’il y a un lien plus fort entre ses personnes, une camaraderie. Pour eux, c’est également un moment de décrompression nécessaire qui peut les soulager et les pousser à avoir de réels échanges entre eux.”
Un casting cinq étoiles
Pour son tout premier long métrage, Gilles Lellouche s’entoure d’une belle brochette de comédiennes et comédiens : Guillaume Canet, Mathieu Amalric, Benoît Poelvoorde, Marina Foïs, Virginie Efira, etc. Une bande qui fut facile à gérer selon l’intéressé, notamment grâce à un Poelvoorde en pleine forme qui s’occupait d’animer toute l’équipe pendant le tournage.
“Le casting n’était pas défini dès le départ. Je l’ai établi petit à petit, en présentant le projet à chacun d’entre eux. Philippe Katerine, par exemple, a passé l’audition pour un petit rôle mais, au final, il en a décroché un tout autre, beaucoup plus important. Je m’en fou qu’ils soient connus ou non, qu’ils rapportent de l’argent au box-office ou pas.”
Un entrainement intensif
Natation synchronisée oblige, une grande partie du film se passe dans une piscine. Afin de s’apprêter au tournage, les acteurs principaux ont du participé deux fois par semaine à un entrainement pendant près de 6 mois. Ces séances ont été essentielles pour tisser des liens entre les comédiens et créer une alchimie qui se ressent à l’écran.
“Le tournage a duré 15 semaines et, parfois, nous restions plusieurs heures dans l’eau. Mais personne n’a jamais bronché! Le fait d’être à plusieurs dans une même situation difficile permet de tenir le coup. Aussi, nous étions très fiers de tourner des séquences aquatiques car cela donne instantanément de magnifiques images. Outre l’aspect décalé et humoristique, c’est également pour ce côté esthétique et symbolique que j’ai choisis ce sport à l’écriture.”
De la suite dans les idées
Avec ce premier film majoritairement acclamé par la critique et déjà vendu dans de nombreux pays, le réalisateur envisage de très rapidement se remettre derrière la caméra. Au programme: la possible adapation d’un roman (l’Amour Ouf de Neville Thompson) qui mélange la comédie romantique avec le film d’horreur violant. Un cocktail aussi prometteur qu’audacieux que nous avons hâte de découvrir!