Une partie de l’avenir du cinéma français ?
A l’occasion de la tournée promotionnelle de Seuls, nous avons eu l’occasion de rencontrer deux des comédiens principaux du film, Stéphane Bak et Sofia Lesaffre. Stéphane Bak s’est fait connaître sur Canal + mais cela ne l’a pas empêché de se lancer dans le cinéma. Depuis, il enchaîne les films. On a pu le voir dans Les Gamins, L’Outsider, Les Héritiers, Elle ou encore Le ciel attendra, dans lequel était également Sofia, qu’on a pu voir quant à elle dans Nous trois ou rien ou encore La Nuit Rebelle. Ces films sont tous très différents, tout comme Seuls, ce qui démontre une volonté de ne pas s’enfermer dans un seul genre.
Sur les 25 minutes d’interview, ça a parlé du film, pas mal, mais aussi de moule géante, de Damso (rappeur préféré de Stéphane, ce dernier compte d’ailleurs déménager à Anderlecht, cette info semble inutile mais il nous a demandé expressément de l’indiquer), de Stéphane qui désire remplacer Cara Delevingne dans Valerian et de plein d’autres choses très drôles mais, pour votre santé mentale, chers lecteurs, il n’y a que ce qui concerne le film qui est écrit ici.
Aviez-vous lu la bande-dessinée avant d’être embarqués dans le projet ?
Sofia : Oui, je l’avais lue au collège.
Stéphane : Moi je ne l’avais pas lue mais j’en avais entendu parler. Je l’ai lue pour passer les essais du film.
Est-ce qu’en la lisant, c’est surtout pour vous Sofia, vous vous êtes dit que cela ferait un bon film ? Est-ce que ça vous donnait envie d’être dedans ?
Sofia : A l’époque, je trouvais l’univers assez fou. Je m’étais dit en tant que lectrice que j’aimerais bien voir ça adapté au cinéma ou en série. En tout cas, je voulais le voir sur un écran.
Stéphane : Moi je trouvais que c’était de la merde. On peut le noter ça ?
Tout ce que vous voulez.
Stéphane : (éclate de rire) Nan nan. Quand je l’ai lue j’ai immédiatement kiffé. Je me souviens l’intégrale du cycle 1 de la bd, les cinq premiers tomes. J’ai tellement accroché qu’en moins d’une heure j’avais terminé et je n’avais qu’une seule hâte, c’était de décrocher le rôle de Dodji parce qu’il était hyper intéressant. Et si le film ressemblait à l’univers, ça ne pouvait que donner un truc de malade.
Comment avez-vous entendu parler du projet et, qu’est-ce qui vous a motivé à vouloir y participer ? Vous avez reçu le scénario directement ?
Sofia : Non non. Je savais juste que c’était l’adaptation de la bd que je connaissais. Le personnage de Leila me plaisait de base. Ca a été une histoire de rencontre avec David Moreau (le réalisateur NDLR) aussi. Son univers, ce qu’il avait à apporter aux personnages, à l’univers de la bd,… C’est différent, il ne copie pas la bd. C’est un vrai travail d’adaptation. Et c’est à partir d’échanges avec David que je me suis rendue compte que j’avais envie de participer au projet.
Le résultat correspondait-il à ce que vous imaginiez ?
Sofia : C’est la première fois que je joue dans un film avec autant d’effets spéciaux. Déjà, c’est un autre film après le montage mais, avec les effets spéciaux, c’est encore différent. J’étais sur le plateau tous les jours mais, il y a certaines scènes, j’avais aucune idée de ce à quoi cela pouvait ressembler. J’étais assez surprise.
Stéphane : Oui. C’est plus surprenant encore. Quand on tourne, on n’a pas tous les paramètres donc quand on regarde le film, on est surpris et c’est impressionnant. Quand tu tournes dans ces rues vides, t’es déjà impressionné par la grandeur. Tout grossi au cinéma. J’étais très content du résultat. Le film est bien rythmé, il y a de la peur, ça rigole. On passe par beaucoup d’émotions et je trouve que c’est une proposition fraiche dans le cinéma français. Et j’ai beaucoup kiffé en me voyant. (tout le monde éclate de rire)
Comment s’est passé le tournage ? Ce n’est quand même pas courant de tourner en si petit comité dans des espaces urbains déserts.
Stéphane : Paris surtout, région parisienne et Picardie. On a pas mal tourné dans ces eaux là. Pour ma part le tournage s’est bien passé. Il était difficile parce que c’était 9 semaines bien chargées et on tournait avec des plus jeunes que nous. Il faut respecter les codes, l’école et on tournait de nuit ce qui ne facilitait pas la tâche. Et il y avait peu de temps entre les fins de journées et le début des autres donc, en terme de planning, c’était très chargé. On n’avait qu’une envie, c’était de revenir le lendemain, de s’amuser. C’était vraiment top à faire. C’était top à faire parce que, comme vous le dites, on était seuls alors que sur le tournage il y a toujours plein de figurants, on est habitués à tout ça.
Sofia : Pour le coup, c’était de tourner avec des figurants qui était bizarre. Vu qu’on est cinq, il fallait créer une homogénéité. Visuellement, il fallait qu’on soit un vrai groupe. Ca devait bien rendre à l’écran comme les personnages se complètent bien. A part le fait que Stéphane était relou, ça allait. (NDLR : de nombreux passages très drôles ont été coupés de l’interview, les deux comédiens se charriant beaucoup).
Vous avez fait quelque chose avant le tournage pour créer cette alchimie ?
Stéphane : Pendant deux mois on s’est vus les weekends pour bosser ensemble. On a commencé assez tard parce qu’ils ont mis du temps à trouver les rôles des plus petits. Le rôle d’Yvan a été casté 2 semaines avant la prépa je pense.
Sofia : On faisait des répétitions de textes.
Stéphane : Nan, c’était pas 2 semaines avant le tournage en fait ? Enfin, c’était tard en tout cas.
Sofia : J’ai eu une prépa pour les cascades, des cours de maniement d’armes, de conduite,…
Stéphane : Moi j’ai eu des cours de cheval. J’étais tellement grand que le cheval passait pour un poney. Je suis tombé en plus. Il y avait une scène à cheval mais finalement, David a décidé de ne pas la mettre. Je crois qu’il a vu mes essais puis a dit que c’était mort. C’était une catastrophe.
Comment était David sur le tournage ?
Stéphane : Il était top. Il était concilient, toujours présent.
Sofia : Il était très impliqué et nous a entrainé avec lui ce qui était super. C’est un fan de la bd.
Stéphane : Il réalisait un rêve en le faisant.
Un Seuls 2 est envisageable ?
Stéphane : Faut que le premier volet plaise au public déjà mais nous on aimerait grave et David aussi je pense.