Equipe: Sacha Polak
Durée : 89’
Genre:
Date de sortie: 16/06/2015
Cotation:
Si vous avez manqué le début:
Une femme qui fait du stop est embarqué par un routier. Seule, Nina, c’est son nom, cherche de la compagnie et erre le soir de bar en bar et de boites en boites...
Notre critique:
Présenté dans le cadre du Brussels Film Festival en 2015, ZURICH affiche clairement l’importance de la forme sur le fond en commençant son histoire par la deuxième partie de celle-ci. Ce parti pris oblige bien sûr le spectateur à s’interroger sur le passé de cette femme, sur les raisons d’une errance et d’une tristesse évidente.
On passe donc la première partie du film à apprendre par petites touches le passé de Nina: la mort de son compagnon dans un accident, son amour pour le chant (elle fait partie d’un choeur), etc. On la voit aussi tenter de se reconstruire en se réfugiant dans des amours de passage, en essayant de se stabiliser à tout prix et de faire son deuil.
La seconde moitié du film est donc constituée pour le spectateur d’un grand flashback où la vérité se dévoile pleinement. Il ne s’agit plus là de jouer aux devinettes mais de recevoir l’éclairage du passé réel sur la première partie du film. Réservant quelques surprises au spectateur, Sacha Polak, dont c’est le deuxième long métrage, joue à fond la carte d’une construction du récit particulière pour intéresser le spectateur.
Mais même si cela masque un effet de déjà-vu sur l’histoire, on n’en demeure pas moins dubitatif sur la valeur de cette idée de construction à rebours, qui semble ici plus servir à favoriser une histoire très linéaire qu’à réellement éclairer sur les émotions et le ressenti du personnage de Nina.