Equipe: Asia Argento, Marton Csokas, Rob Cohen, Vin Diesel
Durée : 124’
Genre: Film d'espionnage
Date de sortie: 29/10/2002
Cotation:
Si vous avez manqué le début:
Xander Cage est XXX, un adepte des sports extrêmes mais aussi un pourfendeur tout terrain de l'autorité sous toutes ses formes. Jouant tout le temps à la limite de la légalité, XXX suscite l'admiration d'amis et de fanatiques dans les milieux underground. Mais après un nouvel exploit, il est capturé. La National Security Agency lui offre alors l'amnistie en échange de l'infiltration d'une équipe de terroristes nommé Anarchy 99.
Notre critique:
D’entrée de jeu, XXX ne cache pas ses prétentions: la mise en scène musclée, speedée et technologique avec du hard rock à fond la caisse ne laisse aucun doute sur la cible de ce produit: les ados, pas forcément boutonneux, qui en ont assez de voir les vieux de la vieille (Bruce Willis, Stallone et consorts) se la jouer jeunots!
Si le début du film fait clairement référence aux sept mercenaires, très vite il ne subsiste plus de doute quant à la référence première: James Bond est la série à abattre pour le producteur Neal H. Moritz (THE FAST AND THE FURIOUS, CRUEL INTENTIONS, I KNOW WHAT YOU DID LAST SUMMER). Et il a mis de son côté tous les atouts possibles: depuis le kit de survie à la mode Q, en passant par la vision machiste et minimaliste dépourvue de scènes de sexe explicite (la fille dans la chambre qui attend Xander) et en finissant par des cascades à couper le souffle (dix minutes de cascades sur moto devraient satisfaire les plus exigeants dans le domaine de l’invraisemblable spectaculaire!).
Bien sûr, le film ne fait pas dans la dentelle et le scénario ne s’embarrasse pas de détails vraisemblables. Et c’est en cela qu’il s’éloigne un peu plus de son modèle qui essaye en général de montrer une technologie possible ou probable. XXX essaye avant tout de renouveler son modèle ‘bondien’ en l’adaptant à un public adolescent qui n’est pas influencé par des années de 007. C’est en cela aussi qu’il agace et déçoit ressemblant par trop à un produit pur et dur destiné à attirer la sympathie en copiant un peu trop un aîné vénérable et respectable.
Sorte de Bruce Willis puissance trois speedé aux amphétamines, Vin Diesel a tout du rouleau compresseur. Et l’on sent, sans trop s’avancer, qu’il va laisser Pierce 007 Brosnan aplati comme une crêpe sur le bitume encore chaud de la route du succès. Vin Diesel semble être donc le digne remplaçant de Van Damme, Schwarzy et Seagal réunis avec la sympathie en plus. Asia Argento de son côté se plaît toujours dans des rôles déjantés et psychotiques.
Il y avait l’agent triple zéro, il faudra désormais compter avec l’agent triple X.