Wonderstruck - Le musée des merveilles
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Wonderstruck

par Eric Van Cutsem
Publié: Dernière mise à jour le

Titre français : Le musée des merveilles

Equipe: Brian Selznick, Julianne Moore, Michelle Williams, Oakes Fegley, Todd Haynes
Durée : 116’
Genre: Drame romantique
Date de sortie: 20/12/2017

Cotation:

4 sur 6 étoiles

Si vous avez manqué le début:

Gunnflint, Minnesota, 1977. Le jeune Ben se réveille en sursaut après un cauchemar où il était poursuivi par des loups. Il fait beaucoup de cauchemars depuis que sa mère est morte dans un accident de voiture le laissant orphelin chez sa tante Jenny.

 

Notre critique:

WONDERSTRUCK, ce sont deux époques en parallèle: les années 20 et les années 70. Deux moments séparés par 50 années mais qui comportent des similitudes. Car les protagonistes des deux époques veulent renouer, l’un avec un père disparu soudainement, l’autre avec une mère absente parce que star du cinéma muet. Y-parviendront-ils? Est-ce que leur histoire similaire les réunira? C’est là tout l’enjeu du film.

Pour traiter ce genre de script, il est plus qu’essentiel d’avoir à la barre un metteur en scène hors pair qui s’est conté des histoires en images, et, heureusement, c’est la cas de Todd Haynes qui a toujours su magnifiquement entremêlé des destins et des histoires. Il l’a prouvé largement avec des films comme I’M NOT THERE, FAR FROM HEAVEN ou CAROL dernièrement.

Réalisateur intelligent, artiste talentueux, Todd Haynes joue avec les époques mixant noir et blanc pour le passé et couleurs légèrement pastels pour 1977. Il sait aussi se faire l’écho d’une période du cinéma en jouant sur le côté muet pour 1927. On sent l’hommage sans que ce dernier soit appuyé pour autant.

Todd Haynes sait aussi confier de beaux rôles aux femmes, comme il l’avait fait dans CAROL. Et ici c’est à Julianne Moore qu’il fait le cadeau d’interpréter deux personnages, mère et fille, que bien sûr, elle transcende sans difficultés apparentes. Les rôles de mères sont le centre de l’attention du récit et Michelle Williams ou Julianne Moore parviennent parfaitement à se glisser dans ses femmes respectivement généreuses ou autoritaires.

Si le film est moins passionnant que CAROL, ce n’est pas que le film soit moins bon, mais plutôt que l’étirement du temps, le lien tendu entre les époques et les univers est plus ténu, les personnages étant un peu plus éparpillés au travers du récit. Cela n’empêche pas WONDERSTRUCK d’être un film sensible et poétique aux époques admirablement reconstituées, au casting solide et bénéficiant de la musique très variée de Carter Burwell.

 

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