Titre français : Will Tura, l’espoir fait vivre
Equipe: Dominique Deruddere, Jan Decleir
Genre: Film biographique
Date de sortie: 12/09/2018
Cotation:
4/ 6
Si vous avez manqué le début:
Né en 1940 à Furnes, dans la famille Blanckaert, surnommés les Siciliens, celui qui allait devenir Will Tura, le plus célèbre chanteur flamand de tous les temps, commençait sa jeune vie plutôt mal puisqu’un abcès à l’oreille lui faisait perdre 70% d’audition. Pour un chanteur-compositeur, ce n’est pas idéal...
Notre critique:
C’est Jean Kluger producteur de Will Tura pendant des dizaines d’années (son père Jacques Kluger a été son producteur au départ) qui a demandé au belge Dominique Deruddere (POUR LE PLAISIR, WAIT UNTIL SPRING BANDINI) de réaliser WILL TURA, HOOP DOET LEVEN, un documentaire sur cette icône de la chanson flamande.
Disons-le tout de suite: qui, côté francophone ou même au niveau mondial, connaît Will Tura? La plupart du temps si vous osez cette question à Bruxelles ou dans le Sud du pays, vous risquez au mieux de tomber sur une réponse du type “un chanteur”, “un crooner pour ménagères de plus de 50 ans” et au pire sur “connais pas”, “un vendeur de tapis”.
Le distributeur du documentaire n’est d’ailleurs pas dupe puisqu’il réserve son documentaire à Bruxelles et à la Flandre.
Si pour les flamands de plus de 50 ans vivant toujours en Flandre, le documentaire fera sans doute souffler un vent de nostalgie (notamment avec de nombreuses photos d’archive) et apportera son lot d’information sur la vie privée de Will Tura (Vie privée qu’il a d’ailleurs toujours protégée), pour le profane vivant en dehors de la Flandre depuis plus de 30 ans, l’intérêt du documentaire de Deruddere reposera plus sur l’étonnante aventure d’une immense star sur une petite portion de la planète.
Car, de la vision de WILL TURA, HOOP DOET LEVEN (littéralement “Will Tura, l’espoir fait vivre”), on retiendra principalement l’incroyable longévité et l’extraordinaire popularité de ce chanteur à voix. Il faut dire qu’avec plus de 60 albums au compteur, 500 chansons, 17 concerts à Forest National, 50 à 60.000 kilomètres parcourus par an dans les années 80, Will Tura, artiste local, reçu par le roi Baudoin en 1989, est un réel OVNI débarqué (et resté) sur la planète Flandre voici presque 80 ans.