Titre français : I Wanna Dance with Somebody
Equipe: Anthony McCarten, Clarke Peters, Kasi Lemmons, Nafessa Williams, Naomi Ackie, Stanley Tucci
Durée : 146’
Genre: Film biographique
Date de sortie: 21/12/2022
Cotation:
2/ 6
Si vous avez manqué le début:
Le portrait sans concession d’une femme complexe qu’on surnommait la Voix. De ses débuts comme choriste dans le New Jersey à son statut d’artiste parmi les plus récompensées et renommées de tous les temps, le film retrace le périple galvanisant, poignant et profondément émouvant de Whitney Houston. Un parcours exemplaire ponctué de concerts sensationnels et des chansons les plus emblématiques de la star.
Notre critique:
Documentaires, biopics, les affres des stars du show bizz ont depuis longtemps alimenté le cinéma. Que ce soit BOHEMIAN RHAPSODY, ENNIO ou AMY et bien d’autres, ces films fournissent aux fans des raisons d’aimer un peu plus leurs idoles ou bien donnent aux autres des exemples édifiants de vie qui peuvent alimenter leur connaissance de l’être humain derrière la star.
Malheureusement, bien souvent, ces films relèvent de l’hagiographie tant ils sont prompts à porter au pinacle celui ou celle dont ils abordent la biographie. Et WHITNEY HOUSTON: I WANNA DANCE WITH SOMEBODY relève clairement de ce choix. Si on ne peut remettre en cause la qualité de la tessiture de la voix de Whitney Houston, on peut tiquer lorsque le film aborde en coup de vent la bi-sexualité de la chanteuse, jette 2 ou 3 bribes de dialogue tournant autour de son métissage, brosse en quelques images sa descente aux enfers du crack et n’accorde que quelques instants à la perte de sa voix du fait de la drogue et de l’alcool.
Seuls les bons côtés de Whitney sont mis en avant, répétés à l’envi jusqu’à l’écoeurement du spectateur, le tout enrobé dans une mise en scène très télévisuelle de Kasi Lemmons qui fleure bon le biopic ultra-classique bourré des tubes de Whitney. Et soyons clairs ce type de biographie ne contentera sans doute que les fans de la chanteuse/interprète, laissant les autres de marbre. On est loin du documentaire sur Amy Winehouse, AMY, détaillé et montrant toute l’humanité de la star.
Par ailleurs, WHITNEY HOUSTON: I WANNA DANCE WITH SOMEBODY pêche également par une faute de casting. Si le talent de Naomi Ackie (LADY MACBETH, STAR WARS: EPISODE IX – THE RISE OF SKYWALKER) n’est pas à mettre en doute, le choix d’une actrice très typée afro-américaine pour interpréter la métisse Whitney (chose que la communauté afro-américaine lui a maintes fois reproché) n’était sans doute pas le meilleur choix.
Au final, cette biographie ne nous apprend pas grand-chose sur la star à la voix extraordinaire et n’est là que pour satisfaire les fans inconditionnels des nombreuses chansons qui émaillent le film de bout en bout.