Sous le prétexte usuel de “histoire adaptée d’un fait divers”, Todd Phillips, réalisateur à succès de la franchise VERY BAD TRIP (avec 2 séquelles, VERY BAD TRIP 2 et THE HANGOVER PART 3), nous balance WAR DOGS, son film sur les ventes d’armes dans ce magnifique pays qui a plus qu’un gros problèmes avec les armes, les USA.
Disons-le tout de suite, on est assez loin du LORD OF WAR d’Andrew Niccol avec Nicolas Cage qui avait l’immense mérite de vouloir faire réfléchir sur un sujet plutôt difficile. Ici, la réflexion n’est pas de mise, le fait divers (assez surprenant par ailleurs) est utilisé dans le plus pur sens divertissant jouant sur le suspens, sur l’action, ne faisant que très superficiellement référence au conflit moral que peut poser la vente d’armes à des pays en guerre.
Et même si Miles Teller (excellent dans WHIPLASH) et Jonah Hill (THE WOLF OF WALL STREET ou THIS IS THE END) y mettent du leur pour composer des personnages assez savoureux, il manque clairement un point de vue un peu plus critique au film pour parvenir à séduire et à sortir un peu du lot.
Qui plus est, WAR DOGS a aussi le défaut de se retrouver la pellicule entre deux caméras avec un début très ‘comédie’ et une fin complètement dramatique et très réaliste (puisqu’elle colle au fait divers de base) qui donne l’impression au spectateur d’avoir vu deux films qui n’ont rien en commun à la fin de la projection.