Equipe: Ariane Labed, Delphine Coulin, Ginger Romàn, Muriel Coulin, Soko
Durée : 102’
Genre: Drame de guerre
Date de sortie: 07/09/2016
Cotation:
4/ 6
Si vous avez manqué le début:
Dans un avion, des militaires quittent Kaboul en Afghanistan pour se rendre à Chypre pour un séjour court de débriefing et décompression avant de rentrer en France ensuite. Avant l’atterrissage, on leur fait remplir un formulaire sur les traumatismes de guerre...
Notre critique:
Le traumatisme de guerre est vieux thème des films de guerre, montré de nombreuses fois dans des films américains sur le conflit au Vietnam. Si les américains sont coutumiers de ce fait, c’est moins le cas des français qui n’ont pas cette forme de rédemption face aux traumas de guerre.
Si on sent clairement les progrès fait par l’armée sur le côté psychologique de ses troupes, VOIR DU PAYS montre, aussi clairement, que ce type de ‘stage/débriefing’ n’est pas complètement au point. Si l’idée de parler des traumatismes est sans doute excellente, le lieu choisi, un hôtel bourré de touristes à Chypre, n’est pas le meilleur choix. L’idée est bonne mais sa mise en oeuvre est plutôt foireuse.
L’atmosphère tendue, aussi bien dans la guerre et l’après-guerre que dans les relations hommes-femmes au sein de l’armée, est bien rendue tant par une mise en scène très précise des soeurs Coulin (à qui l’on devait le bon 17 FILLES) que par des comédiens et comédiennes bien dans leurs rôles avec une direction d’acteurs sans faute. Soko (LA DANSEUSE) fait montre d’un mal être particulièrement convaincant tandis qu’Ariane Labed (THE LOBSTER, PREJUDICE) compose un personnage moins tourmenté mais complexe malgré tout.
La conclusion de VOIR DU PAYS semble claire: les militaires ne sont pas des psychologues et la notion de règlements, d’ordres et de hiérarchie limite fortement l’efficacité de ce ‘stage de décompression’. Il faudra donc encore longtemps avant que les traumas de guerre puissent être traités convenablement!