VINCENT DOIT MOURIR commence de façon terriblement banale. Une phrase dans une réunion, un trait d’humour qui passe mal et Vincent, le héros, se fait agresser… sans raisons apparentes.
C’est la banalité de ce commencement et l’incongruité de la première situation qui va donner au film toute sa montée en puissance ensuite. Il faut bien dire que le réalisateur Stéphan Castang et son scénariste Mathieu Naert n’ont pas choisi la facilité pour leur premier long métrage!
Dans le genre fantastique pur (une intrusion d’un fait ou d’un phénomène étrange dans la réalité), VINCENT DOIT MOURIR est un exemple du genre. L’absence d’explications et les situations très variées dans lesquelles se trouvent impliqué Vincent confèrent au film une touche très intéressante, mystérieuse à souhait et qui rend imprévisible le récit.
L’originalité est au rendez-vous et le choix du couple d’interprètes, Vilama Pons et Karim Leclou, deux interprètes moins connus (loin des stars « bankables » du cinéma français), permet une meilleure identification du spectateur. On croit sans peine à leur histoire d’amour impossible et aux difficultés qu’ils doivent surmonter.
Mathieu Naert parvient aussi à maintenir le récit de bout en bout en jouant avec de nombreux retournements (dont le retournement final) tandis que Stéphan Castang joue sur une mise en scène efficace et directe, avec une dose de violence justifiée et maîtrisée. Une belle réussite du cinéma dans le genre fantastique rare en France…