Equipe:
Genre: Drame psychologique
Date de sortie: 02/06/2009
Cotation:
Si vous avez manqué le début:
Ann suit en cachette son compagnon Thomas alors qu'il se rend un soir chez sa maîtresse. Encore sous le choc, elle rencontre par hasard tout prêt de là Georges, une connaissance de son enfance qu'elle n'a d'ailleurs plus vu depuis des années. La mère de Georges vient de décéder et il est venu vider sa maison de Choisy-le-Roy...
Notre critique:
Cinquième rencontre au cinéma entre Isabelle Huppert et le réalisateur Benoît Jacquot, VILLA AMALIA est un film qui analyse la façon dont on peut annuler une vie pour en reconstruire une autre au travers du personnage de la pianiste-compositrice Ann, interprétée par Isabelle Huppert.
Ann, qui s’est autrefois appelée Eliane et qui a donc déjà -on s’en doute- refait sa vie, est une femme trompée qui remet toute son existence en cause en gardant seulement la musique comme fil conducteur… Elle annihile une existence pour mieux en recomposer une nouvelle.
VILLA AMALIA est donc en définitive l’étrange errance d’une femme étrange, le tout baignant dans un climat inhabituel marqué principalement par la musique contemporaine dans laquelle vit Ann. On ne saura jamais si elle coupe tous les ponts pour mieux composer et libérer son talent d’artiste ou si elle veut simplement se refaire une existence dans la paix d’une nature réparatrice.
Une fois encore, Benoît Jacquot laisse libre cours à un récit en demi-teinte jouant plus sur l’intériorisation que l’expression ou la révélation d’un mystère. L’absence de réponses, si elle intrigue au début, finit par fatiguer à la longue et ajoute un peu trop à une langueur omniprésente… ce qui ne sert hélas pas l’ensemble du film malgré la qualité indéniable de l’interprétation d’Huppert ou d’Anglade.