Titre français : Confident Royal
Equipe: Ali Fazal, Judi Dench, Lee Hall, Stephen Frears, Tim Pigott-Smith
Durée : 111’
Genre: Drame biographique
Date de sortie: 18/10/2017
Cotation:
Si vous avez manqué le début:
Agra en Inde, 1887. Abdul Karim est chargé d’apporter en Angleterre un “mohur” (une pièce d’or) pour le jubilé de la Reine Victoria.
Notre critique:
C’est plus ou moins depuis THE QUEEN que Stephen Frears s’est révélé être -en plus d’un cinéaste social- un réalisateur très doué pour les biographies (THE PROGRAM, FLORENCE FOSTER JENKINS) ou la plongée dans des fragments d’Histoire (PHILOMENA, MRS HENDERSON PRESENTS).
Avec VICTORIA AND ABDUL, Frears se jette à nouveau dans un épisode méconnu (en tout cas des européens) de l’Histoire d’Angleterre: l’entichement de la reine Victoria, alors âgée de 68 ans, pour un jeune émissaire venu d’Inde lui apporter une pièce d’or, un “mohur”.
Bourrant son film d’un humour british parfaitement ciselé, Stephen Frears ne se lasse pas de décrire en long et en large un protocole royal complètement désuet, tournant l’ensemble à la mascarade et ne se faisant pas prier au passage pour rendre ridicule quelques-un des personnages les plus marquants de l’époque.
Basé librement sur les journaux intimes de Karim Abdul retrouvés une centaine d’années après la mort de celui-ci par ses descendants, VICTORIA AND ABDUL n’est cependant pas le film le plus réussi de Stephen Frears, ceci étant principalement dû à un manque de profondeur du propos et de finesse du scénario qui ne parvient jamais à dépasser le stade d’une certaine pantalonnade sauf dans les tous derniers moments du film après la mort de la reine.
C’est principalement la performance de Judi Dench (TULIP FEVER, SKYFALL) qui sort l’ensemble de l’ennui d’une caricature grossière et sauve le film en en faisant un divertissement historique supportable.