Une vie à t'attendre
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Une vie à t’attendre

par Olivier Guéret
Publié: Dernière mise à jour le

Titre français : Une vie à t'attendre

Equipe:
Durée : 107’
Genre:
Date de sortie: 09/03/2004

Cotation:

2/ 6

Si vous avez manqué le début:

Alex tient un restaurant à Paris avec son frère, Julien, et Camille, sa meilleure amie. Alors qu'il s'apprête à faire sa vie avec Claire, il retrouve par hasard Jeanne, son premier amour, de retour à Paris pour voir sa mère, après douze ans d'absence. La vie de tout le monde bascule au moment où Alex doit faire face à ses choix...?

 

Notre critique:

Dans la série « N’est pas Claude Sautet qui veut… » accueillons en fanfare Thierry Klifa, ancien critique de cinéma, qui se lance dans la fiction avec bien moins de réussite que son comparse Marc Esposito et son sympathique LE COEUR DES HOMMES.

Klifa choisit de plonger Nathalie Baye et Patrick Bruel dans la tourmente de retrouvailles chahutées. Il est bien avec sa nouvelle compagne (Géraldine Pailhas), elle arrive et fout le boxon. Comme toute passion qui n’a pas été consumée jusqu’à son terme, les ex-tourtereaux se brûleront à nouveau les ailes en succombant au plaisir charnel. Et rebelote, ça s’en va et ça revient! Ça avance d’un pas et recule de deux… Non que les tergiversations d’un couple ne comporte aucun intérêt, mais l’art et la manière importent énormément. Et, ici nous sommes face à un ouvrage bourré de bons sentiments qui, à force de vouloir préserver tous les personnages, tombe dans l’insipide.

De plus, dans le face à face Baye et Bruel, Klifa fausse la donne. Mettant en cloque la charmante Géraldine, il bloque le libre-arbitre du personnage d’Alex et renforce les hésitations latentes des protagonistes. Seuls personnages à sortir du lot, ceux interprétés par la craquante Anouk Grinberg et celui de Michäel Cohen qui offrent un peu de relief à leurs partenaires. Bruel, quant à lui, nous démontre qu’il peut facilement être l’égal d’un Tom Cruise affichant royalement deux expressions au compteur. D’un côté, le sourire béat, de l’autre, l’affligeante tristesse. Danielle Darrieux, elle, a sa scène (celles des rides) qui sans être mauvaise, ne transcende en rien un film au bord de l’ennui.

UNE VIE A T’ATTENDRE tient plus du téléfilm cinématographiquement pauvre précédant un débat animée par un Delarue, que d’une auscultation des rapports humains. Pathétique!