Equipe: André Marcon, Anthony Bajon, Françoise Widhoff, Sandrine Kiberlain, rebecca Marder
Durée : 98’
Genre: Drame historique
Date de sortie: 06/04/2022
Cotation:
Si vous avez manqué le début:
Notre critique:
Sandrine Kiberlain est une actrice éclectique. On le sait depuis des années. Elle est capable de passer de la comédie au drame avec élégance, un immense talent et une grande sensibilité. Et au vu de cette sensibilité, inutile de dire que l’on attendait avec impatience son passage derrière la caméra…
C’est à l’Espace Miramar au bout de la Croisette qu’a eu lieu la présentation du premier film de Sandrine Kiberlain, UNE JEUNE FILLE QUI VA BIEN dans La Semaine de la Critique au Festival de Cannes en 2021.
UNE JEUNE FILLE QUI VA BIEN, c’est l’histoire d’Irène, une jeune femme de 19 ans qui rêve de devenir comédienne, qui vit, qui mange comédienne, qui en a le talent, la force et la brillance. Mais, car il y a un mais, elle est juive et nous sommes en 1942.
Raconté et mis en images avec une immense sensibilité et une tendresse infinie par Sandrine Kiberlain, le film est un roller-coaster d’émotions magnifiquement servi par la comédienne Rebecca Marder (SEIZE PRINTEMPS). Cette dernière dégage une énergie incroyable tout au long du film, énergie qui correspond parfaitement au personnage et qui donne la pêche malgré un sujet des plus difficiles.
Car Sandrine Kiberlain est parvenue à nous embarquer dans une sorte de marivaudage (il y a d’ailleurs là matière à une mise en abyme avec les pièces de théâtre du récit) qui dérive dans un drame profond et dénonciateur d’une époque où la liberté de certains a complètement disparu au profit de celle de l’envahisseur et bourreau. Et croyez-nous, le final vous saisira à la gorge et l’émotion ne vous lâchera plus après le film.
D’une certaine manière -en pleine pandémie- UNE JEUNE FILLE QUI VA BIEN nous rappelle à quel point certaines de nos libertés citoyennes ne tiennent qu’à un fil.
Et si il ya quelques imperfections comme dans tous les premiers films, Sandrine Kiberlain réussit là son entrée derrière la caméra par la grande porte. Et ce n’est pas la salve d’applaudissements continue lors de la projection à Cannes qui contredira ce fait.
On attend le prochain avec une certaine impatience…