En 1983 à Cannes, Shohei Imamura remportait la Palme d’Or pour LA BALLADE DE NARAYAMA. 14 ans après, il remporte à nouveau cette récompense conjointement à Abbas Kiarostami (pour LE GOUT DE LA CERISE). Cette fois, cependant, on ne retrouve plus ni la profondeur, ni la formidable puissance qui se dégageaient du sujet et de la mise en scène de LA BALLADE… Non pas que UNAGI soit un film ennuyeux ou peu réfléchi mais on sent chez Imamura un besoin de se libérer des sujets dramatiques et de se tourner résolument vers un plus grand positivisme. C’est ainsi que malgré un démarrage plutôt dramatique, le film évolue lentement mais sûrement vers un optimisme et une réelle sortie du tunnel pour le héros. Imamura nous montre qu’il sait aussi jongler avec une ‘certaine’ légereté…
Avec une mise en images très traditionnelle et une interprétation irréprochable, UNAGI est un film sans surprises qui mérite d’être vu mais qui ne méritait certainement pas la Palme d’Or 1997!