Un homme idéal

Un homme idéal

Difficile dans ce pitch de départ de trouver une quelconque originalité! Le manuscrit dont s’empare l’écrivain en mal d’écriture a déjà tellement servi de point de départ au cinéma et ailleurs que l’on attend très vite Yann Gozlan au tournant de l’originalité, Gozlan qui pourtant avait réussi à nous surprendre dans son CAPTIFS précédent, jouant plutôt bien avec l’horreur et le thriller.

Présenté en avant première au 13e Brussels Film Festival, ce portrait d’un imposteur aurait donc pu être du bon Hitchcock façon Patricia Highsmith si Gozlan et ses scénaristes avaient bien voulu éviter d’appuyer le récit à coup d’artifices qui deviennent de plus en plus insupportables dans la deuxième moitié du film. Ça, le maitre du suspens ne l’aurait jamais fait.

Pierre Niney, fraîchement césarisé, se débat donc tant bien que mal pour faire passer un personnage franchement déplaisant, tandis qu’Ana Girardot nous joue avec talent sa petite fille de bonne société qui croit avoir trouvé le vrai amour.

Tout cela aurait pu donner un film passionnant de bout en bout si il avait été maitrisé parfaitement tant dans le fond que dans la forme et on aurait alors facilement oublié son manque d’originalité et ses deux ex-machina, mais voilà, si l’homme idéal finit comme il a commencé, comme un sans vie, un être invisible, incolore et inodore, c’est un peu à l’image du film…

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