Un Ange

Un ange

par Eric Van Cutsem
Publié: Dernière mise à jour le

Equipe: Fatou N'Diaye, Katrien Goosens, Koen Mortier, Vincent Rottiers
Durée : 105’
Genre: Drame
Date de sortie: 19/09/2018

Cotation:

5 sur 6 étoiles

Si vous avez manqué le début:

Une photo de cette chambre a fait le tour du monde. Comme la chambre d’une pute sénégalaise dans un hôtel de passe miteux. Mais il y a eu aussi une merveilleuse histoire d’amour entre Thierry et une gazelle...

 

Notre critique:

UN ANGE n’est pas une autobiographie même si l’histoire est inspirée de faits réels. C’est sur ce préambule que commence l’histoire de Thierry Brasfort, cycliste professionnel en vacances au Sénégal avec son frère.

Si Thierry est au sommet, tout n’est cependant pas rose et entre les cauchemars récurrents et son équipe qui ne veut plus de lui, ses nerfs sont à fleur de peau. Quand il rencontre Fae, une magnifique prostituée sénégalaise que la vie n’a pas épargné non plus, c’est le coup de foudre.

C’est le réalisateur flamand de EX DRUMMER, Koen Mortier qui est derrière cette histoire entre réalité et fable. Talentueux metteur en scène, Koen Mortier filme amoureusement Fae, faisant par sa mise en scène un parallèle fort entre son personnage et celui de Thierry, mais aussi entre leurs métiers respectifs, métiers qui mettent en avant les corps, soit pour les magnifier et les utiliser soit pour les torturer en y injectant des drogues.

Il filme aussi habilement cette descente aux enfers de Thierry qui perd pied et de Fae qui se retrouve embarquée dans une histoire qui la dépasse. Les scènes réalistes deviennent, devant sa caméra, presque oniriques, et il parvient à donner corps à son histoire d’amour somme toute assez classique sur fond d’un racisme ambiant.

Vincent Rottiers (LA MARCHE, DHEEPAN) campe un être torturé pris entre son succès et sa descente aux enfers, un homme qui trouve son complément avec Fae, la prostituée au corps d’ébène jouée par Fatou N’Diaye (ASTERIX ET OBELIX: MISSION CLEOPATRE) magnifiée par la caméra de Mortier.

Vous l’aurez compris, dans UN ANGE, ce n’est pas tant l’histoire qui compte (même si elle est indéniablement originale) mais la façon de la raconter propre à Koen Mortier.

 

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