Equipe: Catherine Corsini, Jehnny Beth, Laurette Polmanss, Niels Schneider, Virginie Efira
Durée : 135’
Genre: Drame
Date de sortie: 07/11/2018
Cotation:
Si vous avez manqué le début:
A la fin des années 50, Rachel Schwartz rencontre Philippe dans une cantine. Et c’est à un bal qu’il l'invite à danser pour la première fois... Et même si ils sont de milieux différents, lui bourgeois, elle, petite employée de bureau, Rachel et Philippe semblent s’aimer profondément.
Notre critique:
Avec UN AMOUR IMPOSSIBLE, Catherine Corsini (LA NOUVELLE EVE, LA REPETITION) s’attaque une fois de plus à une histoire de femme. Et pas n’importe quelle histoire puisque celle-ci traite d’une femme humiliée et manipulée par un homme dont elle est tombée follement amoureuse. Un intellectuel qui tente de façonner une ravissante naïve…
Adapté du roman de Christine Angot (journaliste, écrivaine, polémiste dans ONPC), UN AMOUR IMPOSSIBLE est -comme souvent chez Angot- autobiographique. Si le sujet est clairement intéressant mêlant relations complexes de couple, inceste, manipulations, le traitement de Corsini n’est pas vraiment à la hauteur.
D’abord, la voix-off de la fille de Rachel (Chantal, double de Angot) est terriblement monocorde et n’ajoute que très peu à l’histoire. Elle a même tendance à agacer au fil du récit.
Ensuite, et là il s’agit à la fois d’un problème de traitement et d’un problème fondamental d’Angot, l’intellectualisation des rapports des personnages fait s’évaporer complètement toute l’émotion que le sujet pourrait véhiculer.
Les rapports complexes entre la mère, la fille et le père Philippe, si ils ont un côté inexorable et inévitable, sont décrits froidement jusqu’au bout du récit où même la notion d’inceste sera intellectualisé et expliqué par une forme de rejet social déjà subit par Rachel.
Côté interprétation, on retrouve une Virginie Efira (ELLE, LE GRAND BAIN) qui développe peu à peu de nouvelles facettes de son talent d’interprète dans des rôles plus complexes et plus explicites sexuellement. Malgré ses efforts, l’émotion ne passe pas, restant hélas trop tributaire d’un scénario qui ne saisit pas la possibilité de développer émotionnellement une histoire qui ne méritait pas cette intellectualisation à outrance.