Basé sur le livre autobiographique de Jordan Belfort himself, THE WOLF OF WALL STREET narre l’histoire édifiante d’un vendeur-né qui se retrouve dans le monde fabuleux des traders aux dents longues, et se laisse emporter par les voix des sirènes de l’argent facile pour finir en un requin sans morale aucune.
Dit comme cela, cette histoire en rappelle bien d’autres qui ont fait la une des médias depuis bien des années déjà. Mais c’est sans compter l’excellence de la mise en scène d’un Martin Scorsese dont la maestria lorsqu’il s’agit de décrire les milieux des truands (qu’ils soient dans la finance ou dans la mafia) n’est plus à démontrer.
A côté de l’humour noir et cynique des dialogues et des situations, THE WOLF OF WALL STREET est avant tout un film sur une sujet comme Scorsese les aime: la réussite extravagante d’un homme aux dépends de la morale et la déchéance qui s’ensuit. En ce sens le personnage de Belfort magistralement interprété par Leonardo DiCaprio n’est pas sans rappeler celui de Sam Rothstein dans CASINO ou celui de James Conway dans GOODFELLAS.
Comme DiCaprio le dit lui-même, Jordan Belfort est une sorte de Caligula des temps modernes, un homme qui croit avoir le pouvoir absolu et qui s’en sert à outrance pour l’escroquerie, la débauche et la perversité. Rien ne l’arrête, et pendant trois heures, Scorsese va nous emmener sur les traces d’un personnage dont le seul leitmotiv sera le gain d’argent et son profit personnel.
Etourdissante et répugnante à la fois, l’histoire de Belfort ne fait hélas que confirmer qu’argent et pouvoir continueront à faire bon ménage dans notre société tant qu’on ne mettra pas fin aux abus de l’un comme de l’autre…