The Weather Man
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The Weather Man

par Sylvie Jacquy
Publié: Dernière mise à jour le

Equipe:
Durée : 100’
Genre:
Date de sortie: 22/11/2005

Cotation:

5 sur 6 étoiles

Si vous avez manqué le début:

Présentateur vedette de la météo pour une station de Chicago, David Spritz est souvent la cible de citoyens mécontents qui lui lancent toutes sortes d'aliments dans la rue pour se venger de ses prévisions. Néanmoins, il est sur le point de passer une audition à New York pour une émission matinale diffusée à la grandeur du pays. Bref, si sa carrière ne peut aller que mieux, en revanche, sa vie personnelle n'est guère reluisante. Divorcé depuis quelque temps, David cherche en vain à reconquérir son ex-femme Noreen, tandis que son fils Mike a été pincé à fumer de la marijuana à l'école et que sa fille Shelly, complexée par son excès de poids, s'isole de plus en plus. En outre, il est convaincu que son père Robert, un illustre écrivain gravement malade, aurait souhaité une carrière plus gratifiante pour son fils. Mais plus il tente d’avoir une emprise sur les événements, plus il découvre que la vie tout comme la météo est elle aussi imprévisible.

 

Notre critique:

Entre deux PIRATES DES CARAÏBES, Gore Verbinski s’offre le luxe de nager à contre courant des productions hollywoodiennes calibrées auxquelles il nous avait habitués pour s’essayer à la satire douce amère sur la famille et le rêve américain. Délaissant le soleil des mers du sud pour s’installer dans un Chicago aux portes de l’hiver, à travers l’existence pitoyable d’un présentateur météo déprimé, le réalisateur se propose de nous dresser un sombre état des lieux de la culture de son pays. S’attaquant à des sujets aussi prisés que la télévision, la famille et des fléaux sociaux comme la pédophilie, la drogue ou encore le divorce, THE WEATHER MAN cherche en quelque sorte à suivre les traces d’un AMERICAN BEAUTY sans pour autant en avoir l’originalité, l’audace et la drôlerie cynique, nécessaires dans ce genre d’exercice pour se démarquer et pouvoir faire mouche sur le spectateur.

Avec un scénario fourre-tout et désordonné pas toujours du meilleur goût, filmé superficiellement et sans inventivité, ce « Monsieur Météo » ennuie et file plus le bourdon qu’il ne procure de grands moments jubilatoires et décalés comme on l’aurait espéré. Entre piétinements et longueurs inutiles, seuls Nicolas Cage en parfait looser et Michael Caine en père revêche et désabusé, offrent heureusement à cette histoire un semblant de vitalité. Comédie morose qui impose pluie et grisaille là où on espérait de belles percées et toutes les nuances de l’arc-en-ciel, THE WEATHER MAN est juste un film malheureusement chagrin en phase avec la saison.