The Tree of Life

The Tree of Life

Près de 40 ans de carrière et à peine 5 films, on ne peut pas dire que Terrence Malick soit le plus prolixe de sa génération. Par contre depuis le début de sa carrière en 73, ses films à la mise en scène et en images soignées sont attendus impatiemment par la critique.

Si THE THIN RED LINE avait encore convaincu, THE NEW WORLD, film pétri de bonnes intentions et relativement prétentieux, n’avait pas séduit tout le monde, loin s’en faut.

Pour son THE TREE OF LIFE en compétition à Cannes, Malick pousse le bouchon encore un peu plus loin s’attaquant de front à la Bible, la création du monde et la Nature… Rien que çà, direz-vous… Et effectivement, c’est là que la bât blesse. En mettant en opposition Nature et Dieu, en jouant sur une fausse introspection des personnages, en privilégiant la forme sur le fond, Terrence Malick fait preuve d’une immense prétention.

Après nous avoir asséné un début mystique au possible et un long moment sur la naissance de la vie qui n’est qu’une copie du final de 2001: A SPACE ODYSSEY de Kubrick, le réalisateur/scénariste se reprend et enchaîne sur les failles d’une famille trop parfaite où le père à l’éducation trop stricte et à la morale bien puritaine est opposé à Dieu et où deux des fils rappellent clairement Abel et Cain.

Et c’est heureux, car dès lors (quand même après 1h30 de film!) le récit prend tout son sens et l’excellente direction d’acteurs (avec un Brad Pitt probablement dans un de ses meilleurs rôles) vient superbement soutenir celui-ci.
En définitive, THE TREE OF LIFE en agacera plus d’un et même si il se reprend un peu vers la fin, on regrettera quand même une certaine prétention dans sa forme et un fond globalement faible…

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