Décidément cette forêt des suicidés (qui existe vraiment au Japon), Aokigahara, semble intéresser ou intriguer les américains qui multiplient les films dans lesquels celle-ci intervient presque comme un des personnages.
Après THE FOREST sorti en mars 2016 en Belgique, et qui faisait dans le registre de l’horreur, voici que Gus Van Sant (MILK, PARANOID PARK) en fait aussi un des personnages essentiels de son drame avec Matthew McConaughey et Naomi Watts, THE SEA OF TREES.
Présenté à Cannes en 2015 (antérieur donc à THE FOREST), THE SEA OF TREES est clairement un Gus Van Sant mineur sur un scénario de Chris Sparling (plus inspiré dans BURIED ou ATM). On est en effet bien loin du réalisateur étonnant et provocant de DRUGSTORE COWBOY ou MY OWN PRIVATE IDAHO. Ce nouveau film, partagé entre l’errance de Arthur Brennan dans la forêt et de ses problèmes avec sa femme Joan en flashbacks, se révèle très boiteux: entre moments futiles et sujets graves, la narration manque particulièrement de profondeur et d’équilibre!
Et, comme si cela ne suffisait pas, quelques heureux hasards parsèment le script minant beaucoup la crédibilité et le réalisme de ce qui aurait mérité un tout autre traitement. On oubliera bien vite et espérons que Gus Van Sant reviendra bien vite à son meilleur niveau…