The Reader
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The Reader

par Eric Van Cutsem
Publié: Dernière mise à jour le

Titre français : Le liseur

Equipe:
Durée : 123’
Genre: Drame romantique
Date de sortie: 03/03/2009

Cotation:

6 sur 6 étoiles

Si vous avez manqué le début:

Allemagne de l'Ouest, 1958. Hanna Schmitz ramène chez lui le jeune Michael Berg, 15 ans, qu'elle a trouvé vomissant dans son entrée d'immeuble... Après auscultation, il s'avère qu'il a la scarlatine. Une fois guéri, il se rend chez Hanna pour la remercier de ce qu'elle a fait pour lui.

 

Notre critique:

Réalisé par Stephen Daldry à qui l’on doit le surprenant et très réussi BILLY ELIOTT, THE READER commence comme un film d’éducation sentimentale à la "LAUREAT". Un jeune adolescent est initié à l’amour par une femme plus âgée, Hanna, dont il est épris suite à une étrange rencontre qui scelle leurs destinées. Cette expérience amoureuse confortera son ego, le rendra plus sûr de son identité. Il s’affirmera au travers de sa relation, même si celle-ci le renforce autant qu’elle le fragilise par sa dépendance.
Mais la relation s’enrichit lorsque le jeune homme se met à lire des livres pour le plus grand plaisir d’Hanna, plaisir qui scelle un peu plus leur union spirituelle et charnelle.

Et puis, Hanna disparaît subitement de la vie de Michael qui continue sa vie, le coeur brisé… Et c’est là que le film change de ton pour mettre en avant une problématique différente et s’attarder sur un questionnement plus profond.

Ces deux axes du film, traités l’un à la suite de l’autre, sont à la fois la force et la faiblesse du sujet: la force parce qu’ils rendent le récit plus complexe et plus vrai, et la faiblesse parce qu’ils sont presque deux films en un, se déforçant tour à tour… Mais au-delà de ces considérations, THE READER aborde avec succès des sujets aussi divers que la responsabilité, la moralité, l’importance de la vérité et de la connaissance, les plaçant dans un contexte fort et intriguant.

Mais ce qui porte vraiment l’ensemble du film, c’est la prestation époustouflante -et récompensée aux Oscars par un prix d’interprétation féminine- toute en retenue et en nuances d’une Kate Winslet (TITANIC, REVOLUTIONARY ROAD) qui parvient à matérialiser réellement cette Hanna au passé lourd de conséquences, montrant ainsi encore une fois toute l’étendue de son talent que l’on avait découvert dans HEAVENLY CREATURES voici bientôt quinze années!