Il y a eu 1973 et William Friedkin. Il y a eu Linda Blair et Max Von Sydow. Il y a eu THE EXORCIST. Et on a parfois l’impression que depuis il n’y a plus rien eu en matière de film sur l’exorcisme. Et pourtant, ce n’est pas faute d’avoir essayé: L’EXORCISTE II, le III et il y a même une suite qui est prévu fin de cette année 2023 par David Gordon Green (HALLOWEEN ENDS). La série des CONJURING a aussi approché le genre depuis 2013 en parvenant parfois à introduire ça et là quelques choix originaux.
Malheureusement aucun de ces films n’a pu atteindre le niveau du Friedkin. Et hélas ce n’est clairement pas ce THE POPE’S EXORCIST qui va venir renverser la vapeur.
Oscillant entre des dialogues humoristiques frisant le ridicule et une volonté de faire « vrai » (c’est quand même le père Amorth, exorciste du Vatican), le film se perd dans un fatras de notions religieuses mal digérées et ne parvient jamais à vraiment faire peur. Le réalisateur Julius Avery et ses trois scénaristes s’embarquent au fur et à mesure dans des histoires secondaires sans vraiment les finir ou les utiliser.
Pour finir, si il y a une seule chose à sauver dans THE POPE’S EXORCIST, c’est clairement la prestation de Russell Crowe qui tente (sans y parvenir) de donner de la consistance à son personnage. Il le rend presque crédible, jouant sur les registres bourru et confiant doublés d’une pointe de cynisme qui fonctionne relativement.
Passé en avant-première au BIFFF, L’EXORCISTE DU VATICAN a fait l’unanimité dans la salle, non pas pour sa qualité, mais pour les envolées potentiellement comiques qu’il pouvait générer dans le public présent.