Titre français : La Momie
Equipe: Alex Kurtzman, Annabelle Wallis, Christopher McQuarrie, David Koepp, Dylan Kussman, Sofia Boutella, Tom Cruise
Durée : 125’
Genre: Film fantastique
Date de sortie: 20/07/1999
Cotation:
Si vous avez manqué le début:
Egypte, les années 20. La momie se relève une fois de plus de plus de sa prison de sable pour retrouver son amour perdu d'il y a 3.000 ans. Accessoirement, elle massacre la bande d'aventuriers qui l'ont réveillée, afin de leur pomper la vie et retrouver un semblant d'apparence humaine.
Notre critique:
Rien de neuf dans le cinéma d’aventure égyptienne. Les héros ont toujours la mâchoire carrée, l’héroïne est toujours aussi ravissante que maladroite. Les momies sont toujours aussi méchantes que désespérément amoureuses. Les porteurs ne servent qu’à tomber dans les pièges et à s’enfuir en courant. On explore inlassablement une torche à la main des couloirs bas envahis de toiles d’araignées. Les avertissements en hiéroglyphe ne servent à rien: les aventuriers lisent sur le sarcophage « ne pas ouvrir » et l’ouvrent quand même. La liste des poncifs serait longue. Mais à vrai dire, inutile. THE MUMMY est une résurgence de tout ce qui fonctionne dans le cinéma d’aventure des années trente à nos jours. Toute la production le sait. Et il vaut mieux qu’on le garde en tête en le voyant.
Derrière la caméra, Stephen Sommers poursuit sont boulot d’illustrateur (le film d’aventure exotique avec THE JUNGLE BOOK, le film de gros monstre avec DEEP RISING). Pas original pour un sou, mais indéniablement efficace. On peut même trouver une pointe de sa personnalité dans un certain refus des conventions (la présence d’un aviateur suicidaire, la crapulerie généralisée des chasseurs de tombe, l’idiotie de beaucoup, l’humour franchement morbide, sadisme et érotisme insistants) et dans son soin habituel apporté au découpage. Au lieu d’empiler les plans agités et illisibles, il polit ses scènes et leur donne un cachet digne des classiques. Sa bagarre finale contre une armée de momies (informatisées, mais ça ne se voit pas) atteint même le niveau de poésie macabre de celle contre les squelettes dans JASON ET LES ARGONAUTES.
Ne nous leurrons pas: c’est du cinéma de pop-corn. Mais le pop corn bien cuit et bien croustillant, c’est bon aussi.