The Lord of the Rings: The Return of the King

The Lord of the Rings: The Return of the King

Voilà, c’est finiiii… comme dit la chanson. Le pari fou de Pete Jackson touche à son terme. Si la préparation fut longue et fastidieuse, le résultat fut et reste à la hauteur de nos attentes. Jackson aura réussi ce que beaucoup d’autres ont planté: une trilogie forte, très impressionnante et qui ne ternit (presque) pas au fil de son évolution et de ses livraisons.

Mais bon… oui, THE RETURN OF THE KING est le plus faible des trois opus. Le scénario est relativement chétif (on ne fait que refermer toutes les portes qui ont été ouvertes), les coupes inhérentes à la version cinéma se font grandement sentir (certaines ellipses étant réellement dérangeantes), et la fin n’en finit pas de finir (mais ça c’est pour rester fidèle à l’œuvre originelle!). Et de ce fait, les autres petites faiblesses se montrent au grand jour: ainsi Gimli et Légolas se révèlent n’être que deux gais-lurons prêts à tout pour une bonne vanne; à contrario de Pippin et Merry qui cimentent leur consistance. Il est aussi vrai que les dialogues sonnent un peu creux se voyant vite sacrifiés à la one-line qui tue ! Et puis il y a quelques plans qui chient ci et là (voir la dernière partie avec Frodon). Bon voilà, ça c’était pour rester objectif !

Mais tout est à mettre en perspective !

On reste quand même face à un putain de gros morceau de pelloche! Epique à souhait, si, comme écrit plus haut, ce troisième opus s’articule autour d’une intrigue chétive, elle joue à fond sur la dramaturgie de ses personnages et sur l’action. Faramir et son père, Sam et Frodon, Pippin et Gandalf… une grande partie des protagonistes vivent leurs moments les plus critiques! Et nous ne pourrons qu’évoquer rachitiquement les centaines d’images qui resteront gravées dans vos mémoires. De la charge héroïque des cavaliers sous l’égide de Théoden, au siège de Minas Tirith en passant par les attaques aériennes des Nazgul à l’armée des morts…, on a peu ou prou à redire sur tant de spectacle si bien orchestré. Le montage alterné entre les diverses sections du récit sont malicieusement agencées. Et la pièce orchestrale d’Howard Shore est à tomber…

Effectivement, on est coi! Ce serait faire preuve d’une mauvaise foi crasse que de charger ce moment de magie en 24 images/seconde qui nous redonne foi en une industrie qui nous a trop longtemps pris pour des attardés. Alors une fois pour toutes: Merci! Merci à Peter Jackson d’avoir donner vie à son (et à notre) rêve, de nous avoir fait voyager à travers les âges, de nous avoir gavé d’images immortelles, d’avoir rallumé en nous un petit feu que l’on croyait éteint depuis que Tonton Spiel avait jeté la clé des INDIANA JONES et que Tonton Lucas a décidé de prolonger une aventure intergalactique qui se suffisait à elle-même.

Aujourd’hui, on se prend à fantasmer une suite aux aventures de la Communauté. Parce il peut pas nous laisser comme ça notre ami Pete! Il a créé un besoin, une dépendance… Qu’est-ce qu’on va faire maintenant? Il nous laisse tout seul, il va jouer avec son grand singe et nous, on est là, comme des cons, ressassant une amertume certaine d’avoir laissé nos compagnons de voyage sur la toile… Mais qu’est-ce que j’écris, là ?… La version longue sera bientôt à nous mettre sous les mirettes et dans les oreilles. De quoi prolonger notre plaisir encore et encore et encore…

Articles associés

Freelance

It Lives Inside

Second tour