The Killing of a Sacred Deer

Et si un jeune homme qui a perdu son père à cause d’une faute médicale harcelait le médecin responsable? C’est ce que Yorghos Lanthimos, réalisateur de THE LOBSTER, met en image dans son style inimitable.

Entre atmosphères angoissantes, étranges voire fantastiques, THE KILLING OF A SACRED DEER est un film qui parle de vengeance et de culpabilité démontant le mécanisme du oeil pour oeil, dent pour dent, avec une minutie presque médicale. Le réalisateur part souvent du détail pour aller vers le plan large, ce qui renforce l’impression d’attachement aux choses singulières et particulières.

Mais Yorghos Lanthimos ne traite pas la vengeance comme monsieur tout-le-monde, il la met en scène, il l’habille d’un manteau d’angoisse, de fantastique (la malédiction jeté sur les protagonistes par Martin, le jeune homme), joue avec le public pour le faire participer (la scène des parents qui choisissent qui tuer) à la manière d’un Michael Hanneke. Il provoque pour mieux faire réfléchir tout en proposant un casting de choix entre glamour (Nicole Kidman) et cérébralité (Colin Farrell).

Pour profiter pleinement de THE KILLING OF SACRED DEER, il faudra saisir tous les degrés de lecture de cette fable sophistiquée tant au niveau de la mise en scène que de celle du récit. Et même si le film risque de ne pas être à la portée de tout le monde, chacun pourra y trouver son compte (conte?) et son niveau de lecture.

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