The Green Mile
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The Green Mile

par Olivier Loncin
Publié: Dernière mise à jour le

Titre français : La Ligne Verte

Equipe:
Durée : 188’
Genre:
Date de sortie: 29/02/2000

Cotation:

4 sur 6 étoiles

Si vous avez manqué le début:

John Coffey, un géant aux pouvoirs étranges, est accusé d'un meurtre qu'il n'a pas commis. Dans le couloir de la mort, avant son exécution, il se lie d'amitié avec ses gardiens. Malgré cela, la sentence ne sera pas levée...

 

Notre critique:

C’est étonnant ce que les souris ont la cote à Hollywood ces derniers mois. Après MOUSE HUNT en 1997, STUART LITTLE là juste maintenant, voici THE GREEN MILE. Bon, la souris « fil rouge » du nouveau film de Frank Darabont n’est pas le personnage principal du récit. Mais c’est tout de même la figure centrale de cette histoire qui vous propose de croire à l’incroyable, à savoir aux capacités miraculeuses d’un condamné à mort. C’est l’élément par lequel les choses arrivent, celui qui déclenche les événements. Des événements suprahumains donc puisqu’il s’agit de miracles. Avons-nous droit à un grand film saint-sulpicien pour autant? Heureusement non.

L’histoire est signée Stephen King et si miracles inexpliqués il y a, si la Bonté est au coeur du débat, si exécution d’un innocent il y a, le message général qui se dégage à la fin de l’histoire porte son poid d’amertume et de désillusions. Cette ambivalence du propos, formidablement cristallisée en la personne du géant John Coffey, donne tout son prix à un film de plus de 3 heures qui n’évite pas toujours les longueurs, notamment durant la mise en place des personnages. On ne pourra reprocher le classicisme de la mise en scène de Darabont qui convient parfaitement au style narratif de King, ce que l’on savait d’ailleurs depuis THE SHAWSHANK REDEMPTION.

Côté acteurs, Tom Hanks, avec son infection urinaire douloureuse, semble collectionner les scènes de pissotière d’anthologie (souvenez de sa petite commission dans A LEAGUE OF THEIR OWN). De façon plus générale, il renforce une fois encore son image de James Stewart contemporain. Mais on ne boudera pas non plus les prestations impeccables de David Morse, de James Cromwell et, dans des quasi caméos, de Harry Dean Stanton et Gary Sinise.