The Fan

The Fan

par Bidibulle
Publié: Dernière mise à jour le

Equipe: Robert De Niro, Tony Scott, Wesley Snipes
Genre:
Date de sortie: 01/04/1997

Cotation:

3 sur 6 étoiles

Si vous avez manqué le début:

Un champion de base-ball (Snipes) n'est pas au sommet de sa forme pendant la saison. Un fan pot-de-colle décide de l'envahir un peu pour lui redonner du tonus... Un peu trop.

 

Notre critique:

Imaginez un peu, chers cyber-cinéphages, qu’une « ménagère de moins de cinquante ans » soit folle-dingue de Philippe Soreil. Tous les dimanches, « vers 18h 20 », elle est plantée devant son petit tube pour voir le St-Vincent cathodique se répandre en zoophilie diplomatique.
Un jour, la sainte émission ne lui parle pas assez de son compagnon favori… Imaginez donc cette ménagère hirsute faisant irruption dans la vie de l’Ayatollah de nos amis inférieurs.

C’est le sujet qu’a choisi Tony Scott pour construire son THE FAN… Si ce n’est que le Pape de la cause animale est, en fait, un joueur de base-ball surdoué (Wesley Snipes) et que la ménagère hirsute n’est autre que « Bob De Niro himself » en père dramatiquement complexé qui ne veut voir dans le sport que ce qui est invisible dans son pantalon (ce qui donne à Bidibulle l’occasion de dire qu’il em… les supporters à tête de peau).

La descente aux enfers de Gil Renard (Robert De Niro pour ceux qui n’avaient pas capté) est beaucoup plus pathétique que révoltante et elle constitue le véritable attrait de ce film auréolé de toute la maladresse Hollywoodienne. Ce petit vendeur de canif fait énormément penser au « fonctionnaire en arme » incarné par Michael Douglas dans FALLING DOWN (Joël Schumacher, 1995). Une fois de plus, De Niro fait preuve d’une justesse sans égale et nous montre une personnalité complexe ainsi qu’un véritable cheminement vers le fil du rasoir. Ce moment où la frontière entre le fantasme et la réalité devient floue et que l’on ne sait si on rêve ou si on agit.
Wesley Snipes est intelligemment efficace tout en étant invisible. Ce qui est judicieux au vu des nombreux navets qu’il a accumulés ces dernières années. Il se doit en effet de se reconstruire une crédibilité s’il veut éviter l’écueil Rutger Hauer.

Mais voilà… là où FALLING DOWN n’était qu’un téléfilm emporté vers le Grand Blanc par son audace, THE FAN est une grosse machine trop bien huilée par un Tony Scott trop au courant des recettes cinéphilesques. Ni De Niro ni Snipes n’en font trop, seul le style pharmaceutique de la réalisation et une fin scénaristiquement déplorable font de THE FAN un film honnête de samedi soir inoccupé…

Dommage.

 

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