Equipe: Chiara D’Anna, Jean Rollin, Peter Strickland, Sidse Babett Knudsen, Walerian Borowczyk
Durée : 104’
Genre: Drame
Date de sortie: 16/06/2015
Cotation:
Si vous avez manqué le début:
Cynthia est une entomologiste spécialisée dans les lépidoptères. Evelyn est sa femme de ménage. Mais entre elles, existe bien plus qu’un simple relation d’employeur et d’employée...
Notre critique:
Troisième long métrage de l’anglais Peter Strickland après KATALIN VARGA (distribué en Belgique en vidéo en 2010), THE DUKE OF BURGUNDY confirme le goût de ce cinéaste pour des sujets plutôt hors normes, souvent très originaux et donc d’autant plus intéressants.
Tissé autour du rapport pervers et sado-masochiste entre une femme entomologiste spécialisée dans les lépidoptères et sa femme de ménage, le récit joue habilement avec la suggestion et la psychologie des deux protagonistes. Car comme toujours, ce n’est pas celle que l’on croit qui sera la dominée ou la dominante…
La relation complexe qui s’établit peu à peu est montré avec beaucoup de raffinement, grâce à une photographie très soignée, et avec mesure en jouant sur des parallèles qui évoquent la situation distillant ainsi un érotisme de loin supérieur au très mièvre 50 SHADES OF GREY, et qui n’est pas sans rappeler certains films de la grande époque de Walerian Borowczyk ou celle de Jean Rollin.
Au fil de situations entre fantasmes et réalité, la tension entre les deux protagonistes -admirablement jouées par Sidse Babett Knudsen (vue dans la série BORGEN) et Chiara D’Anna– monte, culminant dans une animosité très palpable au final.
Bien sûr, THE DUKE OF BURGUNDY ne plaira pas aux amateurs d’actions à tout prix mais satisfera sans aucun doute ceux qui aiment que le cinéma -véritable oeuvre artistique- suggère plus qu’il ne montre, et qu’il soit source de réflexion sur notre humanité, à la différence de ces brouets insipides qui s’étalent de plus en plus sur nos écrans.