The Disaster Artist
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The Disaster Artist

par Eric Van Cutsem
Publié: Dernière mise à jour le

Equipe: Ari Graynor, Dave Franco, James Franco, Michael H. Weber, Scott Neustadter
Durée : 104’
Genre: Comédie dramatique
Date de sortie: 07/02/2018

Cotation:

5 sur 6 étoiles

Si vous avez manqué le début:

13 juillet 1993, San Francisco. Dans un cour de théâtre, Greg Sestero est très mauvais. Après lui, c’est Tommy Wiseau qui monte sur scène et surjoue pendant plus d’une minute. Greg lui demande alors si cela l’intéresse de jouer une scène avec lui...

 

Notre critique:

Tout le monde (ou presque) connaît Ed Wood, réalisateur fauché et peu doué mis à l’honneur dans le film qui porte son nom par Tim Burton (ED WOOD). Mais qui connaît Tommy Wiseau, mystérieux acteur, réalisateur dont les origines sont incertaines et qui a réalisé et produit en 2003, THE ROOM, probablement un des films les plus ratés qui soit en terme de mise en scène, de jeu d’acteur et de scénario.

Il n’en fallait pas plus pour que l’acteur James Franco (127 HOURS, SPRING BREAKERS) aidé par deux scénaristes s’empare du sujet en adaptant un livre biographique écrit par un des proches de Tommy, Greg Sestero.

Après la vision du film, on comprend aisément pourquoi Franco a choisi d’adapter cette biographie: Tommy Wiseau fait partie de ces personnages dépassant largement la fiction, des personnages dont la vie pourrait faire l’objet de plusieurs films sans aucun problème. Car Wiseau a tout pour devenir un grand personnage de fiction: le côté fantasque, la paranoïa, le mystère (personne ne sait très bien d’où lui vient sa fortune, ni où il est né exactement), une solide dose de mégalomanie et la réalisation d’un film dramatique qui se révèle être une des grandes comédies involontaires du 21e siècle.

James Franco ne se contente pas d’être derrière la caméra, il se glisse aussi dans la peau de Wiseau, imitant l’inimitable (un accent européen des ex-pays de l’Est, une gestuelle outrancière, etc) et rendant attachant un personnage qui pourrait être largement pathétique.

Après la vision de THE DISASTER ARTIST, on s’attache à Tommy Wiseau et, pour ceux qui ne l’ont pas vu, THE ROOM devient sans doute le film à voir toutes affaires cessantes… Sans doute une deuxième vie pour cet OVNI du cinéma indépendant.

 

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