The Cut

The Cut

Que ce soit avec GEGEN DIE WAND, son film avec des relents de nihilisme, ou AUF DER ANDEREN SEITE, film plus politique et social, Fatih Akin, réalisateur allemand d’origine turque, a toujours réussi à surprendre et a créé une oeuvre artistique souvent originale dénonçant de nombreux travers de notre société.

Dans ce nouveau film, THE CUT, Fatih Akin utilise une famille arménienne en exemple concret pour montrer la dérive de l’empire ottoman au début du 20e siècle. Enrôlé de force dans l’armée, les hommes seront entraînés ainsi que leur famille dans une marche de la mort où ils seront assassinés en masse.

Très dur, sans concessions sur ce génocide, le film d’Akin est aussi une fresque sur cette période et sur la quête de sa famille par un père qui a subi toutes les horreurs possibles.

Malheureusement, en voulant balayer l’ensemble d’une période et en rendant un peu trop systématique le jeu de piste du héros qui cherche sa famille, THE CUT perd de la puissance dans son propos en limitant aussi la portée émotionnelle d’un film qui pourtant devrait être l’illustration d’un massacre inadmissible.

Bien sûr, on ne peut qu’adhérer à cette tentative de dénoncer le génocide arménien, mais on regrettera que malgré un casting international, et un réalisateur qui nous avait habitué à plus de puissance et de dynamique dans son propos, THE CUT reste un film en deçà de son ambition.

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Napoleon

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