The Creator - Le créateur
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The Creator

par Eric Van Cutsem

Titre français : Le créateur

Cotation:

4 sur 6 étoiles

Si vous avez manqué le début:

Et si l'IA faisait désormais partie intégrante de notre vie, jusqu'au moment où, il y a 10 ans, une bombe nucléaire -lancée par les IA- a explosé sur Los Angeles entraînant le bannissement de l'IA en Occident.

 

Notre critique:

Et si Nirmata était le nom de code du créateur des IA, une sorte de dieu des IA, et si l’occident tentait de retrouver la personne derrière cet avatar pour mettre fin à une possible hégémonie de l’intelligence artificielle…

Avec ce pitch, THE CREATOR nage en pleine SF et surtout en plein monde fantasmé de l’IA de nos jours. Il ne se passe en effet pas un jour où les médias n’annoncent une domination du monde par une intelligence artificielle, laissant planer les pires causes provenant de cette technologie dont ChatGPT serait le Dieu tout puissant. En clair le film est taillé pour répondre au buzz du moment et l’on s’apercevra très vite que ce n’est pas vraiment l’IA qui est au centre du film mais plutôt des robots humanoïdes… L’IA semble avoir été ajoutée ensuite en fonction de la tendance du moment.

Découpé en chapitres (NIrmata, L’enfant, L’ami, La mère), THE CREATOR bénéficie d’effets spéciaux particulièrement réussis qui permettent au spectateur d’être totalement immergé dans l’univers. Malheureusement, c’est l’atout principal d’un film qui par ailleurs possède un scénario extrêmement prévisible tentant d’instiller un mystère avec très peu d’éléments originaux.

Le plus étonnant, lorsque l’on analyse le scénario et sa finalité, est de se rendre compte que ce film est carrément pro-chinois (ce qui peut s’avérer bien sachant que le marché chinois est un gros marché pour les films hollywoodiens) et clairement pro-IA laissant cependant une ouverture potentielle pour un renversement de situation.

Côté casting, pas de grosses vedettes à l’affiche tandis que c’est Gareth Edwards, britannique, qui se colle au scénario et à la réalisation. Il faut dire que pour une grosse machine comme celle-là, il fallait un spécialiste des films à nombreux effets spéciaux et à grands effets de manche, ce qui était le cas d’Edwards à qui l’on doit GODZILLA ou ROGUE ONE.

Divertissant et dépaysant à souhait, THE CREATOR est un film qui frappe la rétine mais dont la portée philosophique, éthique ou morale n’est pas des plus originales!

 

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