Equipe: Billy Nighy, Emily Mortimer, Isabel Coixet, Patricia Clarkson
Durée : 113’
Genre: Drame
Date de sortie: 18/07/2018
Cotation:
Si vous avez manqué le début:
“Quand on lit une histoire, on l’habite”. C’est en tout cas ce que prétend Florence Green, une jeune veuve, qui s’apprête à ouvrir une librairie dans la petite ville de Hardborough en 1959.
Notre critique:
Basé sur le roman de Pénélope Fitzgerald, THE BOOKSHOP est un fin bonbon britannique qui se laisse fondre délicatement entre les pupilles du spectateur. Bien loin des drames et des comédies d’action, le récit se déroule lentement, déversant douceur et fiel avec parcimonie à l’image du personnage central féminin, Florence (la charmante et talentueuse Emily Mortimer), douce et déterminée à la fois.
Déterminée, Florence devra l’être, car elle va se battre contre une grande partie de la communauté de la ville qui ne voit pas l’intérêt d’une librairie dans ce recoin d’Angleterre et surtout contre la bourgeoisie de la ville qui elle ne comprend pas qu’elle puisse faire de cette antique demeure qu’est la Old House, une simple librairie.
Seul un homme, Edmond Brundish (Bill Nighy magnifique comme à son habitude) s’élèvera contre la bande d’ignares incultes et plus particulièrement contre Violet Gamart, influente notable de la ville et tentera d’aider Florence dont il est tombé amoureux.
Entre romance et affaires de clocher, THE BOOKSHOP a un air éminemment british même si il a été réalisé par Isabel Coixet, une espagnole. Et c’est peut-être, au-delà de l’histoire elle-même, ce qui donne à l’ensemble cet air parfaitement assumé de drame, car c’est bien le mélodrame qui va pointer son nez au détour des querelles de voisinages. Pris dans une tempête d’hypocrisie, Florence devra renoncer à son projet, perdra son nouvel amour et ses amis (ceux qui lui restaient) avant de quitter la ville.
THE BOOKSHOP est aussi loin des films d’action que des grandes envolées romantiques mais c’est ce qui fera aussi tout son charme auprès des amateurs qui aiment les sous-entendus, les non-dits et les films qui laissent le temps au récit de s’installer.