Face à un film pareil, on reste pantois.
L’histoire est délirante.
La mise en scène est inventive.
Les acteurs se lachent à fond de caisse (John Turturro en joueur hispano homo est sidérant).
C’est vraiment drôle même quand ça n’en a pas l’air.
C’est jubilatoire parce que truffé de détails qui donnent à la fois épaisseur aux personnages et sens à l’histoire.
Ca emporte parce qu’on ne sait jamais où ça va.
Ca ravit parce que ça emmène chaque fois au bon endroit.
Ca nourrit sans laisser de poids sur l’estomac.
Pour résumer, THE BIG LEBOWSKI c’est du n’importe quoi génialement orchestré!
Les qualités sont tellement nombreuses que chaque séquence, chaque personnage mériterait une mention. Avec THE BIG LEBOWSKI, on est en face d’un cinéma authentique, débarassé de tout prétexte autre que celui de vouloir nous raconter une tripotée d’anecdotes. Bien sûr on pourrait reprocher au film de manquer de fond, mais ce serait lui faire le reproche de sa qualité première. C’est parce qu’il ne raconte rien, ou du moins rien d’important que THE BIG L. nous passionne. A l’instar du NORTH BY NORTHWEST du grand Hitchkock dont les tenants et aboutissants resteront toujours un grand mystère, THE BIG L. se borne à montrer une succession de péripéties dont l’ensemble révèle une vacuité d’autant plus troublante qu’elle nous a tenu en haleine et fait rire pendant 2 heures. Nous sommes là en face d’une ludique prouesse cinématographique qui ravira tout spectateur un tant soit peu jouette.