Titre français : Le complexe du castor
Equipe: Jodie Foster, Mel Gibson
Durée : 90’
Genre: Drame
Date de sortie: 24/05/2011
Cotation:
Si vous avez manqué le début:
Walter Black est un homme qui a tout réussi mais qui est maintenant profondément déprimé, un peu comme les actions de sa firme de jouets. Devant cet état impossible à gérer, sa femme Meredith le jette en dehors de leur maison...
Notre critique:
Présenté à Cannes, THE BEAVER marque à la fois le retour derrière la caméra de Jodie Foster après 16 ans d’absence et celui de Mel Gibson pour un rôle autrement plus à sa mesure que celui de vedette des tabloïdes d’outre-atlantique!
Vu le sujet, on pourrait croire à un film portant simplement sur la psychanalyse d’un homme au bout du rouleau alors qu’en fait le récit est bien plus subtil et s’attache surtout aux rapports difficiles d’un père et de son fils, tous deux trop similaires pour s’entendre.
Le parallèle entre Walter, le père qui remonte la pente et Porter, le fils qui tombe amoureux de la plus belle fille du lycée, pousse le sujet bien plus loin qu’une simple fable, l’ancrant dans un réalisme dans lequel se retrouveront bien des spectateurs.
Si la difficulté pour un fils d’exister en dehors de son père est bien décrite, l’impossibilité pour le père et le fils d’exister l’un sans l’autre découle magnifiquement d’un scénario plutôt original et même osé.
Sorte de TEOREMA avec une marionnette en lieu et place du visiteur, THE BEAVER tient autant de la fable psychanalytique que d’un certain réalisme social. On reprochera cependant au film d’osciller un peu trop entre ces deux états passant du sensible au drame absolu sans réelle raison…