Tár

TAR

TÁR commence sur une performance de Cate Blanchett qui présente son personnage de grand chef d’orchestre féminin dans un entretien mis en scène très sobrement par Todd Field (LITTLE CHILDREN). L’accent est mis sur un presonnage fort, sûre d’elle, dans le contrôle permanent dont la froideur n’a d’égal que le talent.

Et pendant 2h38, le réalisateur/scénariste/acteur, Todd Field, dont c’est le troisième long métrage en 30 ans de carrière, va emmener son personnage principal (et le spectateur par la même occasion) dans une descente aux enfers organisée avec soin et subtilité.

Alimentant son récit par petites touches et par des constats provenant presque exclusivement du personnage principal de Lydia, Todd Field construit (ou plutôt déconstruit) un symbole du pouvoir et de la réussite. Lydia commence par entendre des sons qui n’existent pas, voir des choses étranges. De déstabilisation en déstabilisation, la personnalité de Lydia s’effrite et elle perd le contrôle.

Tout le film repose sur la performance de Cate Blanchett. Et depuis sa prestation extraordinaire sur CAROL, on savait de quoi était capable la comédienne. Dans TÁR, elle démontre une nouvelle fois l’ampleur et la subtilité de son jeu. Par des signes minimalistes, elle alimente les fêlures de son personnage immergeant le spectateur dans la sensation de ddescente aux enfers qu’elle subit.

Film remarquable sur bien des plans, TÁR est un film glacial, froid et contrôlé à l’image de son héroïne avec une cohérence entre le fond et la forme, propre aux très grands films de cinéma.

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