Equipe: Aaron Eckhart, Clint Eastwood, Laura Linney, Todd Komarnicki, Tom Hanks
Durée : 96’
Genre: Drame biographique
Date de sortie: 30/11/2016
Cotation:
Si vous avez manqué le début:
Après un terrible cauchemar de crash d’avion, Chesley Sullenberger, surnommé Sully, commandant de bord, se réveille et va faire son jogging matinal. Quelques temps plus tôt, Sully a sauvé l’US Airway 1549 en faisant un amerrissage d’urgence sur la rivière Hudson à New York.
Notre critique:
Tout le monde ou presque se rappelle l’exploit de ce commandant de bord qui, le 15 janvier 2009, a sauvé 155 personnes d’une mort certaine alors que l’avion qu’il pilotait avait ses réacteurs endommagés par un vol de bernaches du Canada.
Ce que peu de gens savent par contre, c’est qu’alors que Chesley Sullenberger était adulé par les 155 personnes qu’il avait sauvées et par le monde entier, les autorités de l’aviation américaine lui reprochaient d’avoir fait un acte irréfléchi au lieu d’avoir suivi la checklist traditionnelle qui lui ordonnait de retourner vers l’aéroport d’où il venait.
C’est donc cette dernière histoire que raconte le SULLY de Clint Eastwood (AMERICAN SNIPER, GRAN TORINO). Une histoire édifiante qui enrichit le spectateur qui croyait savoir le fin mot d’un acte héroïque. Car SULLY, plus qu’un simple récit d’un accident aéronautique, c’est l’histoire d’un homme confronté à lui-même, confronté à ses incertitudes, ses doutes alors qu’il devrait juste être remercié pour son magnifique sauvetage.
Si une des réussites de SULLY est la façon d’aborder une histoire que tout le monde croyait connaître, l’autre réussite réside principalement dans la forme du film qui alterne avec beaucoup de réussite crash, sauvetage et l’enquête qui suit. Il aurait été simple de commencer par le crash comme le font des dizaines de films qui veulent en mettre plein la vue dès le départ, mais ici l’intelligence est d’avoir différé le crash lui-même pour se recentrer sur l’homme, Sully, et la vraie histoire de ce dernier. Avec SULLY, Clint Eastwood prouve donc encore une fois que, même à 86 ans, il reste un des grands réalisateurs américains contemporains.
Enfin, pour l’occasion, Tom Hanks s’est blanchi pour ressembler à son modèle. Toujours aussi bon dans ce type de personnage, l’acteur américain est parfait pour traduire ce personnage sur de lui dans le cockpit mais doutant de lui sous la pression des autorités aéronautiques.