Equipe: Abi Morgan, Anne-Marie Duff, Carey Mulligan, Helena Bonham Carter, Sarah Gavron
Durée : 106’
Genre: Drame historique
Date de sortie: 11/11/2015
Cotation:
Si vous avez manqué le début:
Londres, 1912. Les femmes n’ont pas assez de jugement pour voter, dixit les hommes. Après avoir milité pacifiquement pendant des années, elles décident de passer à une forme de lutte plus active pour obtenir le droit de vote.
Notre critique:
Une jeune femme, Maud Watts, se retrouve embarquée malgré elle dans ce mouvement activiste. Et c’est le point de vue de cette jeune femme (qui va prendre conscience des droits des femmes) qui est choisi ici dans ce SUFFRAGETTE, nom donné à ces militantes du droit de vote en Angleterre.
Ce deuxième long métrage de Sarah Gavron scénarisé, comme le premier, par Abi Morgan (THE IRON LADY), nous fait revivre en images une terrible époque pour toutes ces femmes militantes (et les autres aussi d’ailleurs) traitées comme du bétail pendant des années, humiliées, battues et emprisonnées.
Si Maud se rend compte au fur et à mesure qu’elle peut et doit changer les choses, elle va le payer au prix fort, perdant mari et enfant dans ce combat pour un droit aujourd’hui évident dans nos contrées, mais qui a mis énormément de temps pour être acquis dans de nombreux pays (1944 en France, 1948 en Belgique).
Décrivant le durcissement de ce mouvement, SUFFRAGETTE a le grand mérite de montrer toutes les facettes de celui-ci, depuis l’opposition passive au terrorisme organisé, même si on aimerait parfois que telle ou telle chose fusse plus approfondie tant le sujet est riche.
Le casting est parfait. Carey Mulligan (DRIVE, AN EDUCATION) a juste ce qu’il faut de fragilité et de détermination, Helena Bonham Carter, loin des rôles de dingues habituelles, est parfaite en militante forte et sans concessions et Meryl Streep fait merveille dans son rôle (très court) de la chef de file du mouvement Emmeline Pankhurst.
Au final, si SUFFRAGETTE n’est pas parfait, le film reste un témoignage nécessaire pour nous rappeler que rien n’est jamais acquis et que certaines et certains ont lutté pour obtenir les droits que nous trouvons évidents maintenant.