Equipe: Corey Hawkins, F. Gary Gray, Jason Mitchell, O'Shea Jackson Jr., Paul Giamatti
Durée : 147’
Genre: Biographie, Drame musical
Date de sortie: 16/09/2015
Cotation:
Si vous avez manqué le début:
Compton, Californie, 1986. Eric Wright, connu sous le pseudo de Eazy-E, se rend dans la maison de dealers pour récupérer de l'argent qu'ils lui doivent. Mais alors que la discussion s'envenime, des flics arrivent en force et Eric doit s'enfuir...
Notre critique:
Eric Wright, Andre Young, O’Shea Jackson respectivement Eazy-e, Dr. Dre et Ice Cube, autant de talents d’une mouvance rap réaliste qui ont, dans les années 80 et 90, imposé un style et un ton né principalement des brimades racistes permanentes dont ces artistes ont fait l’objet dans leur jeunesse.
Car cette fiction qui met en avant les artistes originaires de Compton en Californie est avant tout une biographie qui se veut le reflet fidèle de ces années-là, des années où les délits de sales gueules et les brutalités policières se succèdent sur fond de racisme (l’affaire Rodney King est notamment mise en avant) avec comme seul échappatoire une musique et des paroles engagées.
Si la première moitié de STRAIGHT OUTTA COMPTON est très prenante avec une mise en scène de F. Gary Gray (THE NEGOCIATOR, THE ITALIAN JOB) extrêmement énergique, multipliant les points de vue des différents artistes, la deuxième partie, qui voit plus les guerres intestines au sein du label “Ruthless” et la fin du N.W.A (Niggas With Attitudes), devient un peu plus répétitive renforçant l’impression de longueur d’un film qui fait tout de même près de 2h30!
Et cela donne malheureusement une impression de manque de profondeur dans la deuxième partie, là où l’on aurait apprécier toujours en savoir plus sur les différents protagonistes. Heureusement, l’interprétation vient combler largement ce léger vide dans le rythme grâce à un réalisme et un dynamisme hors pairs. A noter aussi que c’est le propre fils de Ice Cube qui joue le rôle de son père…