Equipe:
Durée : 121’
Genre:
Date de sortie: 25/06/2002
Cotation:
Si vous avez manqué le début:
Mordu par une araignée transgénique, Peter Parker se découvre des super-pouvoirs. Merveilleusement moulé dans son pyjama rouge et bleu, il décide de recouvrir les criminels de toiles gluantes.
Notre critique:
Un week-end aura suffi pour que plus aucun écrit n’influe sur la destinée mondiale de SPIDER-MAN. Mais rassurez-vous, SPIDER-MAN fait partie des films de super-héros, qui comme d’autres (BATMAN, X-MEN), ont eu droit à un véritable cinéaste pour leur mise en oeuvre en lieu et place des habituels clippeurs! Chance pour nous, c’est Sam Raimi qui s’y colle et qui se voit aujourd’hui (et finalement) béni par la Mecque du septième art!
Avec la première des aventures de l’homme araignée sur grand écran, nous sommes évidemment en face d’un récit d’apprentissage classique. L’orphelin élevé par son oncle et sa tante va donc passer par toutes les formes d’émancipation avant de réellement pouvoir enfiler son pyjama bicolore. Ses préoccupations sentimentalo-libidineuses (envers sa voisine) prédominantes vont être rétrogradées au second plan dès que notre photographe en herbe découvrira ses pouvoirs. Des pouvoirs qui lui serviront tout d’abord à s’affranchir: il règle ses comptes au lycée, il roule des mécaniques lors d’un combat de catch et il éjacule à qui mieux-mieux en aspergeant tout et n’importe quoi de sa toile organique (*)… Mais comme tout le monde le sait (sauf peut-être les Américains!) « avec de grands pouvoirs viennent de grandes responsabilités »…
Très fidèle à la bande dessinée originelle, le script de David Koepp est parfaitement huilé, minutieusement étudié. Les différents ressorts sont servis à temps et heure. Si aucune place n’est laissée au spectateur, si les rouages scénaristiques sont presque trop parfaits, il ne faut point oublier l’enthousiasme de Sam Raimi! Et si tout ce mécanisme nous emmène aussi loin, c’est sans conteste grâce à lui.
Porté par un casting judicieux et inspiré, avec en tête de liste le malléable Tobey Maguire et l’incroyable J.K. Simmons (le rédac’chef d’un tabloïd) qui à chaque gueulante vole la vedette, SPIDER-MAN trouve son authentique souffle dans sa mise en image et dans l’incroyable plaisir qu’a pris Sam Raimi en orchestrant les envols de son héros. Certes, les effets spéciaux ne sont pas toujours des plus fins, mais l’homogénéité de l’ensemble, le mélange de toutes les techniques à effets fait que l’on se balade avec un bonheur rare (pour un produit aussi stéréotypé) à travers ces bondissantes aventures. Et l’argent n’a pas grisé le cerveau de notre metteur en scène qui appelle toujours ses potes pour une figuration, truffe ses ouvrages de clins d’oeil et le bourre d’énergie jusqu’à plus soif…
Outre un bon divertissement et un positionnement de personnages très corrects, le plus grand bien que nous ait fait SPIDER-MAN, c’est de permettre à un auteur marginal de réussir un blockbuster et d’ainsi pouvoir contempler Hollywood du haut de ses collines en se disant: « Ce coup-ci était le bon! »
Bien joué Sammy!
* David Koepp a écrit son scénario sur les cendres de la version que James Cameron avait rédigé quelques années plutôt. Dans la bande dessinée, Peter Parker possède des cartouches attachées à ses poignets qui lui permettent ainsi de lancer ses toiles. C’est Cameron qui a fait de ce gadget un élément organique à part entière!