Spider-Man: No Way Home

Spider-Man: No Way Home

C’est en 2017 que le troisième reboot de Spider-Man, SPIDER-MAN HOME COMING, voyait le jour. Après ceux de Sam Raimi démarrés en 2002 (avec SPIDER-MAN) qui mettait Tobey Maguire dans le costume du tisseur, puis le AMAZING SPIDER-MAN avec Andrew Garfield en 2012, réalisé par Marc Webb, c’était au tour de Jon Watts à la réalisation et de Tom Holland en rouge et bleu de se frotter à ce jeune super-héros.

Avec ce SPIDER-MAN: NO WAY HOME, suite du FAR FROM HOME (décidément, Spidey a des problèmes avec sa maison! Le prochain sera sans doute Home Alone…), Jon Watts continue donc sur sa lancée une trilogie plutôt réussie même si on pouvait trouver à redire dans les 2 opus précédents.

Sorte de feu d’artifice final, ce troisième opus propose un scénario très riches en rebondissements.Il joue abondamment sur le multivers, justifiant ainsi -joyeusement- toutes les invraisemblances possibles: rassembler en un même lieu et temps presque tous les super-vilains de l’araignée et faire se croiser les spider-man (ou plutôt les interprètes) des opus précédents.

Les dialogues jouent à fond la carte de l’humour et de l’auto-référencement (qui fera bien sûr plaisir aux fans) et les interprètes prennent visiblement plaisir à ce jeu du chassé-croisé entre univers.

Alors bien sûr, on peut se poser la question: les producteurs, les scénaristes et les autres ne poussent-ils pas le bouchon un peu loin? Le jeu sur les multivers n’est pas de leur fait et il a été exploité de nombreuses fois dans l’univers des comics pour réanimer et redonner du souffle à des histoires qui avaient depuis longtemps atteint leurs limites. Il est donc légitime de l’utiliser pour dynamiser une franchise et permettre de re-booster l’univers de Spider-Man.

Malheureusement cette avalanche d’effets narratifs et d’effets spéciaux a hélas toujours le même impact sur le contenu émotionnel d’un tel film: amener l’émotion vers une sorte de néant encore renforcé par un humour qui tente de dé-dramatiser le tout. Se faisant on vide d’une partie de sa substance le film le réduisant à un état de divertissement pur dont les réflexions (par exemple le rapport à la célébrité) auraient pu être très intéressantes si elles avaient été approfondies.

Petit rappel habituel: n’hésitez pas à rester en salle jusqu’à la fin de l’ensemble du générique pour bénéficier des teasers sur la suite de l’univers Marvel…

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