Titre français : Si le vent soulève les sables
Equipe:
Durée : 96’
Genre: Drame
Date de sortie: 20/03/2007
Cotation:
Si vous avez manqué le début:
D’un côté, le désert qui grignote la terre. La saison sèche qui n’en finit plus, l’eau qui manque. De l’autre la guerre qui menace.
Au village le puits est à sec. Le bétail meurt. La majorité des habitants, se fiant à leur instinct, partent en direction du Sud. Rahne, seul lettré, décide de partir avec Mouna, sa femme et ses trois enfants vers l’Est. Leur seule richesse, quelques brebis, des chèvres et Chamelle, un dromadaire.
Rahne et les siens parcourent des contrées hostiles sous un soleil dévastateur, effectuant des marches sans fins, croisant souvent la mort.
Notre critique:
Alors que chez nous, tourner un robinet pour avoir de l'eau est un geste tellement naturel, il est des peuplades d'Afrique qui doivent faire six heures de marche pour avoir le premier point d'eau… Des peuples qui doivent affronter l'exode quand il n'est plus possible de vivre face au désert qui avale littéralement leurs terres. C'est ce périple semé d'embûches naturelles, de voleurs et de militaires que décrit avec talent Marion Hänsel dans son dernier long métrage SOUNDS OF SANDS.
Mêlant les images de superbes paysages avec la sauvagerie qui peut les habiter, la réalisatrice nous fait pénétrer au coeur d'une survie que nous avons désapprise, dans un drame où peu de personnes en réchapperont. Mais, si drame intense il y a, la force de SOUNDS OF SANDS est de ne pas sombrer dans le misérabilisme: la lutte pour la survie de Rahne et les siens est emprunte d'une philosophie de la vie solide et sans failles. Les valeurs qui les poussent sont à mille lieues des nôtres mais sont celles, fondamentales, de l'existence de l'humanité d'où nous sommes issus.
L'image de l'avion de ligne qui survole le désert où toute la famille en exode est en train de tenter de survivre est à l'image du choc que Marion Hänsel parvient à nous asséner pour que nous nous mettions enfin à réfléchir au reste du monde. Et si seulement une poignée d'entre nous prend conscience, alors elle aura gagné…