Equipe: Michael Fassbender, Natalie Portman, Rooney Mara, Ryan Gosling, Terence Malick
Genre: Drame romantique
Date de sortie: 12/07/2017
Cotation:
Si vous avez manqué le début:
Dans l’espoir de voir sa carrière décoller, la jeune Faye, ambitieuse mais peu sûre d’elle, fait des avances à un riche producteur, Cook. Elle découvre l’amour avec BV mais n’arrive pas pour autant à oublier Cook. De son côté, Cook séduit une serveuse qui s’adapte rapidement à son train de vie dépensier et débridé mais finit par s’y perdre. Les amours naissantes se croisent, et parfois s’opposent. Sont-ils vraiment comme ils s’imaginent? Deviennent-ils ce qu’ils espéraient être?
Notre critique:
8ème long métrage de fiction de Terence Malick (KNIGHT OF CUPS, TREE OF LIFE) en plus de quarante ans de carrière, SONG TO SONG reprend comme toujours non seulement les préoccupations du cinéaste mais aussi ses tics de réalisation.
Malheureusement pour lui, ses tics sont presque devenus des tocs et ses plans courts souvent en focale courte ou les voix off des protagonistes qui tracent les contours de leurs pensées profondes finissent par agacer plus qu’ils ne servent une histoire très simpliste de double triangle amoureux.
Est-ce que la superficialité de la mise en scène sert vraiment à démontrer la superficialité de l’amour selon Malick? Peut-être mais heureusement que tout cela est appuyé par des comédiens remarquables qui viennent avec plaisir faire un tour de piste dans un des rares films de Malick. Un peu à la façon des acteurs qui se bousculent pour faire partie du casting du dernier Claude Lelouch.
Il faut dire que le quatuor Ryan Gosling (DRIVE, LA LA LAND), Rooney Mara (UNA, THE GIRL WITH THE DRAGON TATOO), Michael Fassbender (ALIEN: COVENANT, STEVE JOBS) et Natalie Portman (JACKIE, JANE GOT A GUN) a de quoi faire saliver les plus exigeants de spectateurs, sans parler de Cate Blanchett, Holly Hunter ou Val Kilmer pour ne citer qu’eux.
Et même si, contrairement à son habitude, la Nature (avec le grand N que Malick lui applique depuis des années) ne joue qu’un rôle dans les interplans, le reste de la mise en scène et des lieux fait plus penser à un catalogue de Maisons & Jardin qu’ à une fiction passionnante. Même la sexualité à fleur de peau des personnage et la beauté plastique des interprètes ne peut sauver le spectateur lambda de l’ennui des deux heures de SONG TO SONG.
Peut-être est-il temps que Terence Malick se remette en question et tente d’aborder le cinéma d’une autre manière pour séduire un peu plus les spectateurs du 21ème siècle?