Sicario: Day of the soldado - Sicario: la guerre des cartels
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Sicario: Day of the Soldado

par Eric Van Cutsem
Publié: Dernière mise à jour le

Titre français : Sicario: La guerre des cartels

Equipe: Benicio Del Toro, Isabela Moner, Josh Brolin, Stefano Sollima, Taylor Sheridan
Durée : 122’
Genre: Film d'action
Date de sortie: 04/07/2018

Cotation:

5 sur 6 étoiles

Si vous avez manqué le début:

Chaque année, des milliers de Mexicains entrent au Texas en franchissant clandestinement la frontière, frontière contrôlée par les cartels mexicains.
Alors que des femmes, des hommes et des enfants venus du Mexique sont interpelés par la patrouille frontalière US, un homme se fait exploser parmi les policiers...

 

Notre critique:

C’est en 2015 que l’excellent réalisateur canadien Denis Villeneuve (INCENDIES, BLADE RUNNER 2049 ou ARRIVAL) livrait un polar noir sur la guerre menée par le FBI contre les cartels mexicains.

Trois ans plus tard, c’est Stefano Sollima, bon réalisateur de polars (SUBURRA, la série Gomorra) qui revient aux manettes d’un second opus, scénarisé (comme le premier) par Taylor Sheridan. Mais cette fois-ci, évolution géo-politique du monde oblige, SICARIO: DAY OF THE SOLDADO parle du terrorisme au travers des cartels de la drogue.

Si l’on sent bien sûr un opportunisme sous-jacent, il n’en demeure pas moins que cette orientation du scénario évite largement une redite et une pâle copie du premier en privilégiant un scénario original. Et c’est plutôt positif comme l’est d’ailleurs le choix d’un casting différent relié seulement par quelques figures de proue comme Josh Brolin (DEADPOOL 2, HAIL CAESAR) ou Benicio Del Toro (JIMMY P., CHE PART 1 et PART 2) qui étaient présents dans le premier opus.

Sicario: Day of the soldado - Sicario: la guerre des cartels

SICARIO: DAY OF THE SOLDADO démarre un peu comme un Bigelow (on pense à ZERO DARK THIRTY) et propose une mise en scène dynamique même si il faut reconnaitre qu’elle est légèrement inférieure à la maîtrise de Denis Villeneuve. Le scénario est complexe mais sans zones d’ombre, ce qui permet de maintenir l’attention du spectateur tout au long des deux heures de film.

On regrettera cependant un final qui joue avec un peu trop de légèreté avec l’espace et le temps (la vitesse d’intervention des hélico, la distance entre les véhicules et l’hélicoptère, la marche forcée de Del Toro pour rattraper les voitures des trafiquants) martyrisant la “willing suspension of disbelief” (la suspension volontaire de l’incrédulité) du spectateur qui s’étonnera de cette absence de réalisme dans une narration extrêmement réaliste et précise auparavant.

Cela étant dit, l’ensemble du film est une vraie réussite qui, si elle ne fait pas oublier le premier Sicario, tire son épingle du jeu et se présente comme un bon film d’action politique.

 

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